Une récente analyse a démontré que le secteur de la cigarette électronique polluerait 77 fois moins que celui du jouet pour enfants.
Une pollution qui existe, mais qui est loin d’être la pire
Alors que le secteur du vapotage est régulièrement pointé du doigt pour son impact environnemental, tout particulièrement depuis l’attaque politique massive contre les puffs, ces petites e-cigarettes jetables qui contiennent une batterie, cet impact serait en fait à relativiser. Le 14 octobre dernier, à l’occasion de la Journée internationale des déchets électroniques, le Waste Electrical and Electronic Equipment (WEEE) Forum a collaboré avec l’United Nations Institute for Training and Research pour tenter de quantifier la quantité de déchets électroniques dont le monde entier se débarrasse, sans avoir pensé à son potentiel de recyclage avant.
Selon les données de l’analyse (au format PDF), chaque année, environ 9 milliards de kilogrammes de déchets électroniques « invisibles » seraient jetés à la poubelle. Invisibles, car n’étant pas considérés comme des produits électroniques par le grand public qui s’en débarrasse sans y avoir pensé, ou sans même avoir pu l’observer à cause d’un fonctionnement électronique parfois très discret.
Sur ces 9 milliards de kilos de déchets, plus d’un tiers proviendrait des jouets pour enfants (3,2 milliards). À titre de comparaison, les cigarettes électroniques représenteraient environ 42 millions de kilos de déchets chaque année, soit 77 fois moins que les jouets.
Selon Louise Grantham, cheffe de la direction chez REPIC, un organisme britannique qui accompagne les producteurs d’électroniques à respecter leurs obligations légales, la vape serait pointée du doigt à cause de sa batterie bien visible. « Je soupçonne qu’il est probablement plus difficile d’obtenir cette association avec des jouets, car il peut s’agir d’un gros jouet alimenté par une petite batterie », explique-t-elle ainsi.
En 2022, plus de 59 milliards de kilos de déchets électroniques auraient été produits dans le monde. Les déchets invisibles en représenteraient environ 15 %.
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