A travers un livre blanc, la CAPHRA a demandé à l’OMS de « cesser de colporter des mensonges » concernant un lien imaginaire entre vaporisation et COVID-19.

Des paroles contradictoires

La cigarette électronique a de nombreux ennemis. Parmi eux, l’un des plus anciens est incontestablement l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour qui le vapotage est l’équivalent du tabagisme. Ce point de vue, pourtant largement réprouvé par la science, la conduit à adopter de nombreux comportements dont le but est de décourager l’utilisation du vaporisateur personnel, quitte à en compliquer l’accès à ceux qui en auraient le plus besoin, les fumeurs.

Cette position antivape qu’elle adopte lui a déjà valu par le passé, de nombreuses attaques en provenance d’associations de défense du vapotage, d’utilisateurs de cigarettes électroniques, et même de médecins du monde entier. Aujourd’hui, c’est au tour de la coalition of Asia Pacific Tobacco Harm Reduction Advocates (CAPHRA) de prendre les armes.

À travers un livre blanc de 103 pages (au format PDF), l’association a demandé à l’OMS de « cesser de colporter des mensonges sur les risques de contracter la COVID-19 par le biais de la vaporisation ou l’utilisation de cigarettes électroniques ». Selon elle, il s’agirait d’un « dangereux mensonge ».

Le document fait part des résultats d’études scientifiques du monde entier, qui n’ont jamais démontré un tel lien. Celles-ci en seraient simplement arrivées aux 3 conclusions suivantes : 

  • Les fumeurs semblent beaucoup moins touchés par la COVID-19 que le reste de la population,
  • La nicotine pourrait avoir un effet « protecteur » contre le virus
  • Le lien entre la maladie et la vaporisation est considéré comme « peu concluant », dans les études les plus pessimistes.

Des conclusions que l’OMS elle-même apportait dans l’ouvrage Smoking and COVID-19 publié en juin 2020 par sa division du Pacifique occidental.

Comment expliquer alors que l’OMS continue dans ses différents mémoires et documents d’affirmer que « l’action main-bouche de l’utilisation de la cigarette électronique peut augmenter le risque d’infection », s’interroge l’association.

« Si l’Organisation mondiale de la santé et les gouvernements du monde entier peuvent s’appuyer à ce point sur les données scientifiques relatives à COVID-19, pourquoi n’adoptent-ils pas la même approche face à la pandémie de tabagisme qui tue quelqu’un toutes les 10 secondes ? La moitié des fumeurs qui ne peuvent pas s’arrêter mourront de maladies liées au tabagisme. Cela représente plus de 8 millions de décès par an » conclut la CAPHRA.

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