Le docteur Patrick de Casanove, médecin et auteur de “Sécu, comment faire mieux”, explique dans son très bon article paru le jour de la St Valentin sur « economiematin.fr », en quoi l’État français se comporte de manière schizophrène sur la question du tabac. Démonstration.

La relation entre l'État et le tabac selon ler docteur Patrick de Casanove.

La relation entre l’État et le tabac selon ler docteur Patrick de Casanove.

L’État (via la sécu) paie des prestations sociales et des soins exorbitants, liés aux dégâts du tabac et continue de compter ses morts par millions… alors que parallèlement il encaisse des taxes dont le montant ne couvrent pas ses propres dépenses.
Avec le troisième plan anti cancer dévoilé par François Hollande ces jours derniers, on aurait espéré une nouvelle prise de conscience. Non. Rien ne change. On continue à distribuer de l’argent de manière arbitraire (des mannes d’argent), à qui (les lobbies) ? Alors que, comme le souligne le Dr Casanove : « Chacun sait qu’il n’y a pas de « bon » plan anti cancer sans des mesures antitabac. ».

Le tabac, une des drogues les plus dangereuses de la planète

100 millions de morts dû au tabac… voilà le chiffre rien que pour le siècle dernier ! Qui dit mieux ?
1 milliard de morts dus au tabac pour le XXIème siècle (source article de Le Monde du 4 février 2014) !
Et tout cela, avec l’accord de l’État qui ne propose qu’une stratégie de « contraintes » pour diminuer la consommation : tu fumes, tu taxes ! La politique antitabac a toujours été d’une grande hypocrisie, pour ne pas dire une grande escroquerie. Et aucun gouvernement jusqu’à aujourd’hui n’a le courage de changer cela.
Selon Madame Catherine Hill, de l’Institut Gustave Roussy, le seul impact efficace pour baisser les ventes du tabac serait l’augmentation de son prix. Cette politique est appliquée depuis des années par les gouvernements qui se suivent (et se ressemblent sur cette question) ; et pour autant le nombre de morts ne diminue pas.

Je me souviens d’avoir lu un article dans un magazine scientifique il y a quelques années, où en Suède (Norvège peut-être) on préférait appliquer une stratégie de « récompense » plutôt que de « punition » ou contrainte si vous préférez. Il s’agissait de prévention routière, mais peu importe ! Ces politiques avaient compris que les contraintes n’arrêtent pas le fléau alors que « les bons points » si. Une idée à creuser ? Pourquoi pas ?

La vapote : une solution plus efficace pour diminuer la consommation de tabac

Selon Patrick de Casanove, la cigarette électronique est une solution efficace qu’il faut envisager dans l’objectif de diminution de consommation du tabac (objectif non atteint par la stratégie de contraintes appliquée par l’État depuis toujours).
Mais voilà, la cigarette électronique représente tout ce que l’État rejette :
– la cigarette électronique s’est faite en dehors de l’État, c’est un produit porté par les vapoteurs qui refusent qu’on leur impose une autorité étatique (celle-ci ayant montré de quoi elle est capable en la matière, avec le tabac) ;
– c’est une technologie innovante qui vient d’un inventeur privé (chinois de surcroît), elle est efficace pour ceux qui veulent diminuer, mais aussi pour ceux qui veulent se sevrer de tabac voire de nicotine ;

Oui mais voilà, n’étant pas sous le contrôle de l’État, il la voit d’un mauvais œil :
– elle diminue les rentées fiscales car certains fumeurs se sont mis à la cigarette électronique ;
– elle n’a, pour le moment, pas de cadre juridique propre ;
– et surtout elle est le produit des consommateurs plutôt que celui des industries (entendez par là du tabac et pharmaceutique).

Si ce constat (la cigarette électronique est une solution efficace pour diminuer la consommation de tabac) n’est pas une révolution pour les pro-vapote que nous sommes, il est intéressant de constater que de plus en plus de leaders d’opinion, de médecins et de spécialistes s’insurgent sur l’hypocrisie de l’État en matière de santé publique et plus particulièrement sur la question du tabac et de la cigarette électronique.

Il est temps enfin que l’État accepte que l’ecig est un phénomène qui appartient à ses consommateurs et que ce phénomène « démontre que laissés à eux-mêmes les gens sont capables de prendre d’excellentes initiatives pour leur santé, avec leur argent, sans remboursement ni gratuité. »


Source : http://www.economiematin.fr/les-experts/item/8590-sante-publique-lutte-couts-tabac?limitstart=0

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