Les vapoteurs sont de plus en plus nombreux dans notre pays, malgré les doutes émis par de nombreuses personnes sur la cigarette électronique, notamment certains professionnels de santé. Nous allons découvrir quelques-uns de leurs arguments à travers cette revue de presse.

La problématique d’une utilisation à long terme

Faut-il interdire la e-cigarette aux mineurs ? sur lasantepublique.fr

Faut-il interdire la e-cigarette aux mineurs ? sur lasantepublique.fr

Le médecin tabacologue de l’Unité de tabacologie à l’hôpital Calmette de Lille, Corinne Vannimenus, a abordé la question de l’intérêt de la cigarette électronique et de son éventuelle dangerosité dans un article publié sur lasantepublique.fr.

Elle explique d’une part qu’elle est en faveur d’un encadrement du produit. « N’oublions pas que la nicotine est un produit toxique » précise-t-elle. Le docteur souhaite en outre la réalisation d’études approfondies destinées à connaître le « le potentiel addictif » de l’e-cigarette.

Corinne Vannimenus évoque également la problématique des effets d’une « utilisation à long terme ». Elle ajoute que le produit « n’est pas recommandé pour les femmes enceintes ».

Malgré tout, elle estime qu’il s’agit d’un dispositif qui peut aider les gros fumeurs, et elle affirme que « c’est un produit bien moins toxique que la fumée des cigarettes classiques ».

Un réel moyen pour baisser la consommation de tabac

Ludovic Gruszecki répond à Hélène Allaguy Salachy, médecin tabacologue.

Hélène Allaguy Salachy, Médecin tabacologue en milieu hospitalier, s’était attaquée à l’efficacité de la cigarette électronique dans un billet publié le 5 aout 2013. Ludovic Gruszecki a souhaité lui répondre par l’intermédiaire d’une lettre ouverte sur son propre site, rédigée seulement quelques jours après.

Pour lui, il n’y a aucun doute, le plus dangereux dans la cigarette est bien les produits la composant et non la nicotine et « l’addiction à la gestuelle ».

C’est pourquoi selon Ludovic l’e-cigarette peut être un réel moyen pour baisser sa consommation, voire arrêter totalement de fumer.

Hélène Allaguy Salachy sous-entend que le produit a été inventé par les industriels pour capter de « nouvelles parts de marché ». Il faut être honnête en expliquant que certains fabricants de tabac proposent leur propre cigarette électronique mais qu’à l’origine, c’est un pharmacien Chinois qui a imaginé cette technologie. Il s’agissait d’un fils qui souhaitait que son père, atteint d’un cancer « puisse continuer son vice tout en lui évitant d’aggraver son cas ».

Les vapoteurs largement moins nombreux que les fumeurs en 2013

Cigarette électronique : pour ou contre ? sur lanouvellerepublique.fr

Un tour d’horizon de la cigarette électronique a été réalisé sur lanouvellerepublique.fr.

On apprend d’une part que ce produit, qui est de plus en plus populaire (1 millions de vapoteurs d’ici fin 2013) est encore très peu utilisé comparativement au tabac. En effet, on compte encore aujourd’hui près de 16 millions de fumeurs dans l’hexagone.

Il est évoqué ensuite les réticences de plusieurs organismes, notamment l’OFT qui expliquait dans son dernier rapport que les « e-liquides contiennent et libèrent d’autres produits potentiellement irritants et/ou classés comme toxiques ». Il faut également rappeler que les experts qui ont rédigé ce document préconisaient l’interdiction de la cigarette électronique dans les lieux publics ainsi que l’interdiction de la vente aux mineurs, deux principes aujourd’hui appliqués dans la loi.

Nous l’avons vu dans cette revue de presse, la cigarette électronique est encore loin de faire l’unanimité en France.


Critique de Ghyslain ARMAND :

Corinne Vannimenus oublie de mentionner que la nicotine n’est pas toxique aux doses administrées par le fumeur. Comme tout poison, tout est une question de dosage. L’excellent site Energy Friend offrira par exemple un bel aperçu du nombre de tasses de café que vous pouvez boire avant de décéder d’un arrêt cardiaque (83 dans mon cas).

Hélène Allaguy Salachy fait ensuite appel à la forte volonté des gens pour arrêter de fumer et les invite à changer leur vie “en profondeur”, ce que je trouve très bien. Elle oublie cependant de préciser qu’un très faible pourcentage des fumeurs y arrivent réellement. Que fait-on des autres ? Faut-il rappeler que la cigarette électronique ne prétend pas officiellement au sevrage tabagique et qu’il s’agit d’une simple méthode de réduction des risques pour le fumeur ?

Cette tabacologue tente ensuite de dénoncer les tactiques de l’industrie du tabac pour contrôler le marché de l’e-cigarette. Le fait que les industriels du tabac souhaitent conquérir le marché est pour moi une chose inévitable. Si le traumatisme qu’ils ont causé à la société en trompant le consommateur et en manipulant l’information justifierait qu’on les boycotte, il est important de rappeler que le marché s’est créé par des petites usines chinoises et le dynamisme d’une communauté de fumeurs. L’industrie du tabac n’a jusqu’à présent pas grand chose à voir là dedans et Ludovic le rappelle très bien dans son article.

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