Comme beaucoup d’autres pays du monde, dès la fin de l’année, le Canada instaurera l’obligation du paquet de cigarettes neutre. Le gouvernement souhaite ainsi tenter de continuer sa lutte contre le tabagisme.
Le gouvernement poursuit sa politique anti-tabac
Si l’on en croit les derniers chiffres communiqués par Health Canada, le pays compterait actuellement plus de 4 millions de fumeurs, soit près de 17 % de la population âgée de plus de 12 ans. Un chiffre que le gouvernement souhaiterait voir descendre à 5 % d’ici à l’année 2035.
Cette décision a été largement saluée par les différentes organisations de santé publique du pays. Tandis que la Canadian Cancer Society a qualifié la nouvelle réglementation de « la meilleure et la plus complète du monde », le Dr Andrew Pipe, président du conseil d’administration de Heart & Stroke, s’est dit « ravi » en rappelant que « 45 000 personnes [au Canada] meurent chaque année des conséquences de leur dépendance à la nicotine ».
Le vapotage toujours malmené
Le président de l’association, également médecin spécialiste du sevrage tabagique à l’Université d’Ottawa, a toutefois complété sa déclaration en faisant part de son inquiétude concernant le vapotage. Pour lui, « l’explosion de la popularité des dispositifs de vape » pourrait « éroder de façon dramatique les progrès réalisés par le pays ces dernières années » en matière de lutte contre le tabagisme.
Des propos qui, s’ils peuvent paraître surprenant pour une majorité de vapoteurs, correspondent pourtant à la politique très dure que mène le Canada contre le vapotage.
Il y a encore quelques jours, Health Canada lançait une nouvelle campagne baptisée « Consider the Consequences of Vaping », mettant en avant les dangers que représente la vape selon elle. L’association rappelait ainsi que l’utilisation d’un vaporisateur personnel était addictive à cause de la nicotine contenue dans les e-liquides, et que ces derniers causaient également des dommages aux poumons à cause des produits chimiques qu’ils contiennent. Le formaldéhyde et l’acroléine étant bien sûr cités en tête de liste, malgré les nombreuses études ayant démontré qu’ils sont absents (ou présents dans d’infimes quantités) de l’aérosol d’un vaporisateur personnel lorsqu’il est utilisé dans des conditions normales.
Les dernières infos made in Canada