Interrogé par Europe 1, le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l’Hôpital de la Pitié-Salpétrière à Paris, a donné un avis très sévère sur la JAI et les motivations d’Imperial Tobacco.

Une cigalike pour un taux fixe de 16mg/ml

L'e-cigarette JAI fabriquée par Fontem Ventures (Imperial Tobacco) et vendue exclusivement en bureau de tabac.

L’e-cigarette JAI fabriquée par Fontem Ventures (Imperial Tobacco) et vendue exclusivement en bureau de tabac.

Le produit reste pour lui dans “l’esthétique du tabac” or “tout ce qui éloigne la cigarette électronique du tabac est une bonne chose” souligne-t-il. La cigalike JAI “est faite pour être utilisée comme une cigarette. Ce n’est donc pas un moyen de sortir du tabac mais bien de persister dans la dépendance à la nicotine.”

Le produit lancé par Imperial Tobacco est scellé, impossible de changer de saveur ou d’adapter le dosage de nicotine. La concentration de nicotine est de 16 milligrammes par millilitre. Des doses très fortes, selon le Professeur, qui coincent l’utilisateur dans son tabagisme. “C’est donc clairement fait pour ne pas quitter le tabac.”

La semaine dernière, Bertrand Dautzenberg mettait les vapoteurs en garde contre le dry hit, cette semaine il reconnait que la “cigalike” “c’est totalement dépassé(…), c’est un produit has been avant même d’être sorti” et d’ajouter “ils savent très bien qu’il faut que les gens restent dépendants s’ils veulent les garder à très long terme leur marché”. Aucun doute, le Président de la commission AFNOR pour la normalisation de la cigarette électronique maîtrise de mieux en mieux son sujet, et Monsieur Vapote l’est de moins en moins malgré lui.

Les vapoteurs quant à eux, ne peuvent que se féliciter que Monsieur Vapote reprenne à son compte tout ce qu’ils dénoncent dans l’article 20 de la TPD depuis sa validation par l’Union Européenne.

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