L’annonce hier du nouveau plan de lutte contre le tabagisme a laissé derrière elle l’incompréhension et la colère des différentes associations de défense de la vape.

Des propositions jugées ridicules

Pour l'ensemble des associations spécialisées, la vape est gravement menacée par les récentes mesures annoncées hier par le ministère de la santé.

Pour l’ensemble des associations spécialisées, la vape est gravement menacée par les récentes mesures annoncées hier par le ministère de la santé.

En France comme ailleurs toute interdiction doit être justifiée sur des bases solides. Si un produit est interdit dans les lieux publics, comme ce doit être le cas avec la cigarette électronique tel qu’annoncé hier par la ministre, il faut des évidences scientifiques pour justifier une telle mesure. Le même scénario s’applique pour la publicité, encadrée dès maintenant puis interdite totalement en 2016, qui prend ses racines dans le risque de passerelle vers le tabagisme chez les jeunes. Or ni l’une ni l’autre de ces mesures n’a de bases scientifiques pour le moment.

Les évidences récoltées jusqu’à présent tendent même à prouver le contraire. L’e-cigarette chez les jeunes participe à la dénormalisation de la cigarette traditionnelle et entraine avec elle une baisse de consommation du tabac. C’est en tous cas ce que montrent la récente étude britannique et celle du professeur Dautzenberg plut tôt dans l’année. Quant au tabagisme passif qui ne trouve aucun écho dans la vape, il semble pourtant toujours très présent dans l’esprit du ministère.

Des menaces légales

C’est pour ces raisons que l’Association indépendante des utilisateurs de la cigarette électronique (AIDUCE) annonce dès à présent qu’elle contestera devant les tribunaux cette interdiction d’usage dans les lieux de travail collectif, sans pour autant refuser l’application de règles de bonne conduite évidentes qui s’appliquent à la vape dans certains lieux publics (classes d’école, transports en commun).

Sans tabac, sans combustion et sans effet délétère sur l’entourage” la vape ne peut faire légalement l’objet d’une interdiction explique l’association, qui compte assigner devant les tribunaux la ministre afin de défendre le droit du consommateur à la réduction des risques.

Des idées que l’on retrouvent à la fois dans les premières réactions de la FIVAPE ou du SYNAPCE qui dénoncent tous deux l’affront ministériel porté au produit, un outil jugé par ces professionnels comme ayant le pouvoir de lutter efficacement contre l’épidémie du tabagisme.

Une confusion entre l’industrie du tabac et la vape indépendante

Les réactions des principaux groupes anti-tabac (CNCT, Ligue contre le cancer et Alliance contre le tabac) aux annonces du ministère illustrent bien cet amalgame entre tabac et produits de la vape. On parle dans Le Monde de pressions exercées par les “lobbyistes de l’industrie du tabac et de la Confédération des buralistes“, d’un “droit à la protection” contre l’e-cigarette ou encore d’une belle “déclaration de guerre contre l’industrie du tabac et l’industrie de la mort“.

La vape qui vient d’être jetée encore une fois dans le panier du tabac alors qu’elle est son antithèse pour des millions d’ex-fumeurs français, trouvera à coup sûr sa place dans les tribunaux très prochainement.

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