"Après la victoire… la cuisine du compromis" sur parismatch.com

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La victoire des vapoteurs le 8 octobre dernier ne marque certainement pas la fin du combat mené contre le tabac. Si l’amendement 170 voté par les eurodéputés à la majorité absolue a permis de ne pas classifier la cigarette électronique comme un médicament, certaines dispositions tendent à limiter la démocratisation du produit sur le continent, et l’on peut craindre l’apparition de nouvelles mesures très restrictives à l’avenir.

Mickaël Hammoudi, le directeur de la Collectif des acteurs de la cigarette électronique (CACE), rappelle que le parlement a décidé d’interdire la publicité sur l’e-cigarette, et qu’il est également prohibé de vapoter dans les lieux publics. Il est d’ailleurs contre cette mesure et précise que son association propose l’alternative “de laisser la liberté aux professionnels (cafés, bars…) de dire s’ils acceptent ou non qu’on vapote dans leurs lieux.

Les défenseurs de la cigarette électronique craignent également une éventuelle interdiction des ventes transfrontalières ainsi que la fermeture des forums évoquant le produit sur le Web (puisqu’il s’agit d’une forme de publicité). Pour avoir plus de lisibilité sur ces sujets, il faudra donc suivre de très près les discussions qui vont avoir lieu entre la commission européenne, le Parlement et le Conseil de l’union dans les prochaines semaines. Mickaël Hammoudi n’est tout de même pas favorable à une totale dérèglementation. Il aimerait au contraire que soit instauré un véritable cadre autour du produit, notamment pour minimiser le risque “d’accident sanitaire”.

Malgré tout, les motifs d’espoir pour les vapoteurs sont bien réels. La mobilisation a déjà payé le 8 octobre (40 000 signatures recueillies par l’AIDUCE et manifestation devant le parlement notamment), les défenseurs de l’e-cigarette sont donc de nouveau prêts à se faire entendre si des mesures trop restrictives apparaissent prochainement.

Une chose est sure : les personnes réticentes à l’égard du produit sont de toute façon moins nombreuses aujourd’hui parmi les eurodéputés et il s’agit déjà d’une petite victoire : “Alors que c’était loin d’être gagné, nous avons stoppé la pensée dominante de faire de la cigarette électronique un médicament. Nous ne sommes plus dans une vision monolithique. Aujourd’hui, deux conceptions vont pouvoir s’affronter” a expliqué Frédérique Ries, une député européenne Belge.


Source : http://www.parismatch.com/Actu/Sante/Apres-la-victoire-la-cuisine-du-compromis-533650

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