Après l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, le Portugal et la France, l’Allemagne sera le prochain marché que Juul abandonne en Europe. Un nouveau revers dans l’ancien monde pour le partenaire de Marlboro, la faute sans doute à une réglementation européenne stricte.
Auf wiedersehen Juul
Le fabricant de pods Juul n’en finit pas d’accumuler les malheurs sur le vieux continent. Après que ses dirigeants aient annoncé leur départ de cinq pays européens, un sixième s’ajoute à la liste : l’Allemagne, où les produits du partenaire d’Altria, fabricant américain de Marlboro, ne seront plus commercialisés.
L’Allemagne comptait pourtant parmi les marchés sur lesquels Juul prévoyait de se « recentrer » après l’abandon de ses implantations en Autriche, Belgique, Espagne, Portugal et France. Le recentrage fut donc bref, même si dans la stratégie de Juul, l’Allemagne n’apparaissait pas dans la liste des pays où le potentiel de développement était le plus élevé.
Une des dernières implantations européennes, la Suisse, devrait tomber peu après, se murmure-t-il auprès des détaillants. La présence de Juul en Europe deviendrait alors purement anecdotique, un échec flagrant après une arrivée avec tambours et trompettes, il y a à peine trois ans.
La société se recentrera sur le marché américain. Le taux de nicotine maximum n’étant pas défini sur ce marché, et Juul ayant assuré son succès avec des produits dosés à 50 mg, la réglementation européenne en vigueur ne serait donc pas étrangère à l’échec du produit.
La voie est donc libre pour l’Iqos de Philip Morris International en Europe, PMI dont l’ancienne filiale est Altria, actionnaire principal de Juul. Le monde est petit.