Un groupe de parlementaires britanniques, le “All-Party Parliamentary Group on Global Health” (APPG) organisait le 14 juillet dernier une réunion sur la cigarette électronique.

Une directive européenne “inadaptée” pour les produits de la vape

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Des parlementaires s’inquiètent de la réaction possible des 2,6 millions de vapoteurs britanniques lorsque la TPD sera mise en oeuvre.

Des parlementaires britanniques de sensibilités et partis politiques différents ont formé un groupe de travail sur les problématiques de “santé gobale”, le All-Party Parliamentary Group on Global Health (APPG).

James Dunworth, blogueur anglais, a pu assister à cette réunion politique consacrée à la cigarette électronique qui s’est tenue ce mois-ci à Londres. “Quel dommage que ce groupe de parlementaires n’ait pas écrit la TPD”, regrette-t-il en préambule de son compte-rendu.

Si les discussions ont plutôt été d’ordre général la prochaine application de la Directive tabac européenne (TPD) sur le territoire britannique a tout de même été abordée.

Un décalage entre le nouveau cadre réglementaire imposé par l’Union européenne et la réalité de terrain en Grande-Bretagne

Les parlementaires de ce groupe de travail dédié à la santé estiment que les mesures de la TPD ne sont pas adaptées à la cigarette électronique. Les réglementations précises concernant les vaporisateurs seront annoncées au dernier moment explique James Dunworth qui rappelle cette contrainte de délais qui inquiète beaucoup les fabricants spécialisés. Difficile d’informer en effet l’agence de réglementation britannique six mois à l’avance sans connaître le détail des futures obligations administratives.

D’après l’analyse du blogueur anglais le gouvernement britannique restera pragmatique. Il pourrait vraisemblablement autoriser les produits non-conformes pendant six mois au moins après la date imposée par la Directive. Les politiciens présents dans l’assemblée ont par ailleurs exprimé leur souhait de voir la contestation juridique de la société Totally Wicked aboutir.

De la nécessité d’informer correctement la population

Des inquiétudes au sujet des interdictions de vapoter dans les lieux publics ont également été évoquées ainsi que le mauvais traitement médiatique de cette problématique. Envoyer de mauvais messages aux fumeurs pourrait en effet laisser sous-entendre que l’e-cigarette reste plus dangereuse que le tabac.

Les professionnels de santé, invités à s’exprimer, ont souligné une baisse significative des taux de réussite du sevrage tabagique après les offensives médiatiques sur le formaldéhyde. Ils ont pu expliquer également que la différenciation entre particules de fumée et particules de vapeur est appuyée par des bases scientifiques.

Dans un pays qui compte 2,6 millions de vapoteurs, les parlementaires sensibilisés à leur cause s’inquiètent de leur réaction possible lorsque la Directive sera mise en oeuvre. Que se passera-t-il lorsque les produits qu’ils utilisent quotidiennement vont disparaître ?

Force est de constater qu’au Royaume-Uni les débats sur la cigarette électronique dépassent les clivages politiques. L’attention portée aux millions de vapoteurs britanniques illustre une nouvelle fois ce pragmatisme anglo-saxon qui sous-tend de nombreuses actions politiques dans le pays. La cigarette électronique fonctionne et les 6,7% de personnes déjà sevrées dans le pays grâce au vaporisateur ont semble-t-il, toute leur importance.

“On n’arrête pas un tsunami avec des lois” clamait Jean-François Etter en novembre 2013.

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