Quatre articles composent notre revue de presse de cette fin de semaine. On apprend d’une part les résultats d’une nouvelle étude très instructive sur le site e-santé (dont nous avions déjà parlé la semaine dernière). Dans un second papier, le journaliste de Mosaic5 nous fait partager une anecdote qui peut paraître futile, mais qui est en fait très révélatrice des rapports de force qui existent en 2013. La parole est ensuite donnée aux professionnels de la cigarette électronique dans le troisième article sur Toulouseinfos, et enfin un tour d’horizon est réalisé sur quelques acteurs présents dans le monde de l’e-cigarette.

L’e-cigarette favorise officiellement le sevrage

"L'e-cigarette, efficacité confirmée pour diminuer le tabac" sur e-sante.fr

“L’e-cigarette, efficacité confirmée pour diminuer le tabac” sur e-sante.fr

Une étude, relayée par e-santé, portant sur 300 volontaires ne désirant pas baisser leur consommation de tabac, a été effectuée durant cinq ans.

Ces personnes devaient utiliser la cigarette électronique au quotidien. Certains participants disposaient de cartouches contenant plus ou moins de nicotine, une autre partie vapotait sans nicotine.

Il s’avère que ces volontaires ont en moyenne diminué par deux leur consommation de tabac (10 cigarettes par jour contre 20 auparavant), trois mois plus tard, en parallèle du vapotage. Néanmoins, leur consommation de tabac a légèrement augmenté un an après puisque on a constaté que ces personnes fumaient en moyenne 10 à 15 cigarettes par jour.

Cette même étude révèle que la e-cigarette favorise le sevrage. En effet, 8,7% des volontaires ont définitivement stoppé la cigarette traditionnelle, dont une plus forte proportion pour ceux qui vapotaient avec de la nicotine. En outre, les effets secondaires qui apparaissent lors d’un “sevrage classique”, notamment l’anxiété et l’augmentation de l’appétit, ont été très rares pour tous les participants. De nombreuses personnes peuvent ainsi éviter d’être découragées en tentant d’arrêter de fumer avec la cigarette électronique.

La politique et les industriels du tabac

“Industrie du tabac : l’e-cigarette comme solution ou problème ?” sur http://mosaic5.com

Jean Claude Fouda, journaliste chez Mosaic 5 (média économique), évoque la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé sur la lutte anti-tabac : “l’Etat doit veiller à ce que les politiques ne soient pas influencées par les intérêts de l’industrie du tabac”. Pour lui, cet objectif ne peut être atteint du fait des enjeux économiques colossaux relatifs au tabac. Il appuie cette idée en racontant des faits qui se sont tenus très récemment, le 29 mai 2013.

Des parlementaires ont pu déjeuner (10 000 euros estimés) dans un restaurant à proximité du Palais Bourbon à Paris, au frais de British American Tobacco (BAT), un titanesque industriel de cigarettes. Ceci 48 heures avant la journée mondiale sans tabac. Des dirigeants de cette même entreprise ont même loué une loge à Roland-Garros, où ils auraient reçus des membres du gouvernement. Le lien entre politique et industriels est une fois de plus mis en avant…

Ce que pensent les professionnels de la cigarette électronique

La cigarette électronique : « Je refuse depuis le début la vente aux mineurs » sur toulouseinfos.fr

Les médias commentent de plus en plus le développement du marché de l’e-cigarette, mais peu de distributeurs s’expriment publiquement.

Il est donc intéressant de découvrir sur Toulouseinfos l’avis de deux professionnels Français. Eric Ayivore, le responsable de la boutique Vapstory, regrette aujourd’hui “l’amalgame fait par les médias avec la cigarette jetable, pré-remplie en usine, vendu chez les buralistes” et dont la provenance du liquide n’est pas tracée. “C’est un produit bas de gamme qui ne reflète pas la cigarette électronique ” selon lui. Néanmoins, il estime que cette technologie a un bel avenir puisqu’il estime que son interdiction dans les lieux publics ne sera pas un frein à son développement. Enfin, il tient à rappeler que la cigarette électronique a avant tout un but thérapeutique, le produit en effet “permet le sevrage”.

Le co-créateur de la boutique Delismoke est quant à lui plus incisif lorsqu’il évoque la situation actuelle. Il parle de “fantasme” pour qualifier l’idée selon laquelle “un non fumeur passe à la cigarette électronique” et pointe du doigt deux protagonistes anti-cigarette électronique, les ” lobbies pharmaceutiques et tabagiques”.

“Des gens qui veulent croquer un bout du gâteau”

“La cigarette électronique fait un tabac” sur lexpress.fr

Un tour d’horizon des acteurs du secteur est d’ailleurs réalisé dans le quatrième et dernier article de notre revue de presse, sur le site internet de l’Express.

On apprend que 150 boutiques spécialisées ont vu le jour en France, et qu’il devrait y en avoir 300 d’ici à la fin de l’année.

Le potentiel de croissance du marché de l’e-clope a été identifié par de nombreuses personnes, c’est notamment le cas des buralistes, qui désirent l’exclusivité de la commercialisation du produit.

A ce jour, seulement 5 000 points de vente de tabac distribue la marque Nhoss dans l’hexagone. Guillaume Sabler, le directeur commercial de la société Innova, évoque les entrepreneurs qui souhaitent se lancer dans l’aventure de la cigarette électronique : “Le marché des boutiques spécialisées, c’est un peu tout et n’importe quoi. Je reçois des dizaines de sollicitations par jour de gens sans compétences sur le produit, mais qui veulent croquer un bout du gâteau”.

L’auteur du papier cite quelques réseaux qui ont su se développer ces derniers mois à travers la France. Il s’agit notamment de Clop & Co, Yes Store, J-Well ou encore Point Smoke. Il sera intéressant de voir si ces acteurs peuvent avoir du poids et de l’influence à l’avenir, particulièrement dans les rapports de force les opposants aux acteurs anti-e-cigarette.

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