A l’occasion de Stoptober, le mois sans tabac outre-Manche, la cigarette électronique va s’afficher sur les écrans de télévision. Les autorités anglaises jouent à fond la carte de la vape qui se révèle le meilleur atout contre les inégalités sociales du tabagisme.
Une première : la vape en vedette dans la campagne télévisuelle de Stoptober
Près de 53 % des participants à l’édition Stoptober de l’année dernière avaient choisi la vape. Les six premiers mois de l’année ont enregistré des taux de succès d’arrêt du tabac exceptionnels; 20% de réussite, un chiffre jamais vu, un record. Depuis 10 ans, ils plafonnaient autour de 15,7% .
Fort de ce succès le National Health Service (NHS) s’apprête à lancer une campagne télévisée pour promouvoir l’utilisation de la cigarette électronique comme alternative au tabagisme. Sur le terrain, les autorités annoncent que davantage sera fait pour encourager les fumeurs tentés par la vape pour arrêter de fumer.
La vape gomme les inégalités sociales face à l’arrêt du tabac
Pour la première fois, cette catégorie de la population dispose d’une solution qui lui donne les mêmes chances d’abandonner la cigarette que celle qui travaille dans les bureaux.
C’est un atout important, la réduction des inégalités dans la prévalence tabagique entre entre les populations défavorisées et la population générale figure parmi les priorités du plan d’action vers une génération sans fumée.
Consensus écossais
Du coté de l’Écosse, les principaux responsables de la lutte contre le tabac annoncent un consensus sur la vape. C’est une bonne nouvelle pour les vapoteurs écossais, les positions officielles y sont moins enthousiastes qu’au sud du Royaume.
Les responsables des NHS Scoland, le gouvernement écossais et les universitaires ont officiellement acté que vapoter est moins nocif que fumer. Néanmoins, précisent-ils, l’utilisation de la cigarette électronique tout en continuant à fumer ne procure pas d’avantages pour la santé.
Face à la méfiance grandissante du public, le directeur de santé publique écossais a tenu à réaffirmer la moindre nocivité du dispositif de réduction dse risques, tout en rappelant qu’il n’est pas destiné aux enfants et aux non-fumeurs.
Même discours du coté de ASH Scotland. Sa directrice a déclaré que si les effets à long terme ne sont pas connus, il est certain que tout fumeur qui passe entièrement à la cigarette électronique consommera sera beaucoup moins exposé aux substances cancérigènes.
Moi(s) sans tabac
Tabac info service annonce que le Moi(s) sans tabac “ça recommence bientôt“. Rendez-vous est donné dès le mois d’octobre pour la préparation et en novembre pour arrêter de fumer “en équipe” pendant 1 mois. L’an dernier, le vapotage était abordé du bout des lèvres.
Quelle place sera donnée à la vape cette année dans la campagne française ? Sur le site internet, le discours officiel de Tabac Info Service a évolué mais reste encore très en deça de ses équivalents britanniques. La notion de réduction des risques, le coeur de l’intérêt du vapotage n’est pas explicitée, l’intérêt du produit reste en demi-teinte.
Lors du Sommet de la vape le Professeur Benoît Vallet, directeur général de la santé, avait exprimé sa volonté de voir le Moi(s) sans tabac donner “une part plus importante au vapotage” et qu’il soit “clairement dans ses lignes d’action“.
Compte-tenu du calendrier, les décisions et les choix des autorités de santé en matière de réduction des risques tabagiques pour cette campagne ne devraient plus tarder à être connus.