L’industrie du tabac va bien, merci. Preuve les résultats 2021 que Japan Tobacco International (JTI) vient de publier. Et il est permis de s’interroger sur une santé aussi insolente.

Le levant de la richesse

20,1 milliards de dollars : c’est le chiffre d’affaires de Japan Tobacco International pour l’année 2021. Ce qui représente une hausse de 11 % par rapport à l’exercice 2020.

On pourrait arguer que cette hausse du chiffre d’affaire est un signe encourageant pour la Ploom, dispositif de tabac chauffé, certes nocif, mais moins que la combustion. Il n’en est rien : si JTI progresse, c’est grâce à ses marques Winston, qui fait une performance de + 10 %, et surtout Camel. Le chameau est bondissant, augmentant ses parts de marché de + 24 %. Oui, une des marques de cigarettes blondes les plus connues au monde augmente quasiment d’un quart ses ventes. On peut dire que la traversée du désert se passe plutôt bien pour ce camélidé.

Cette croissance se fait plus particulièrement sur certains marchés. Les plus fortes hausses se font en Allemagne, qui a annoncé avec fracas qu’elle allait taxer la vape plus que le tabac, le Canada, qui mène une politique de destruction systématique de la vape et projette d’interdire les arômes, les Philippines, inondées de l’argent antivape de Bloomberg, le Brésil, très tolérant pour le tabac fumé et intransigeant pour la vape, Singapour, qui inflige des amendes en envoie en prison les revendeurs de vape…

La liste est longue, et colle parfaitement à la liste des pays qui ont pris des mesures coercitives contre la cigarette électronique pourtant au moins 95 % moins nocive. De là à voir un rapport de cause à effet, il n’y a qu’un pas. Un pays serait anecdotique, cette litanie commence à ressembler à une preuve. Un seul pays marque un recul de JTI : l’Angleterre.

Nul doute que si la Commission Européenne va au bout de ses projets pour la vape, acheter des actions JTI devrait valoir le coup. Ainsi que dans les pompes funèbres, au passage. Le cynisme est offert par la maison.

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