Invité dans l’émission de Thomas Sotto sur Europe 1, Jacques Le Houezec tente de remettre les choses dans leur contexte. La cigarette électronique en tant méthode de réduction des risques, paradoxalement toujours non éligible au statut d’aide au sevrage, offre un profil toxicologique faible pour le consommateur fumeur et quasi-nul pour son entourage.
La question qui fâche
Thomas Sotto, comme beaucoup d’autres journalistes évoluant dans le même champ médiatique, cherche les phrases chocs, il veut du sang. Lobby, danger, toxique, argent …
S’attaquer au monstre froid de l’OMS n’est pas rien et on sent Le Houezec un peu seul dans ce studio. Mais en rappelant que la cigarette électronique doit toujours être comparée au tabac, le pharmacologue replace le sujet à sa bonne place et maintient le cap. L’OMS n’a pas un discours scientifique et ment aux fumeurs. Le danger c’est la fumée du tabac explique-t-il clairement. A partir du moment où une population de fumeurs passe d’un produit extrêmement nocif à un produit offrant une réduction des risques significative, le gain en santé publique est immédiat.
“Sommes-nous dans une querelle de scientifiques ou une querelle de lobbyistes ?” demande Sotto.
“Lorsque l’on voit les ventes de tabac et les ventes de substituts nicotiniques chuter, et que les taxes afférentes représentent une manne financière importante pour les gouvernements, qui aurait intérêt à freiner le développement du produit ?” demande en retour Le Houzec.
La réponse dans le replay de cette émission :
“Le premier danger c’est la cigarette” by Europe1fr
Jacques Le Houezec fait partie des signataires de la lettre des 53 scientifiques adressée à l’OMS quelques mois plus tôt. Il sera présent au salon Vapexpo pour répondre à des questions santé.