Frédéric Valletoux a été nommé ministre délégué à la Santé. L’aboutissement d’une carrière politique commencée dans la presse et tournée vers les collectivités locales. S’il est fin connaisseur de l’hôpital, ses connaissances sur la vape sont, elles, mystérieuses.
Carte de presse et maroquin
Frédéric Valletoux a donc été nommé ministre délégué à la Santé, au terme du remaniement le plus long de l’histoire de la Cinquième République. Député du groupe Horizons d’Édouard Philippe, son parcours a commencé dans la presse.
Il a en effet commencé sa carrière en tant que journaliste, spécialisé dans les collectivités locales. Il se chargera ensuite de sujets économiques, locaux et nationaux, avant de revenir à ses premières amours en prenant la rédaction en chef de La Gazette des Communes.
Cette passion pour la politique locale le pousse à se présenter au suffrage universel. Il est d’abord élu Maire de Fontainebleau, poste qu’il occupera de 2005 à 2022, sera également élu Conseiller régional d’Île-de-France en 2010, puis Député en 2022. Durant son mandat de conseiller régional, il prend la direction de la Fédération Hospitalière de France, structure qui réunit un millier d’hôpitaux et des structures locales.
Député, il fait voter une loi, qui porte son nom, destinée à améliorer l’accès au soin. Son accès au Ministère se joue donc sur cette expérience, et sur l’alliance du parti présidentiel avec celui d’Édouard Philippe.
Il sera donc ministre délégué à la santé, sous l’autorité de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.
Frédéric Valletoux et la vape
Sur la vape, le ministre n’a pas jusqu’ici démontré sa positivité. Il a en effet à son actif une publication sur le sujet, un tweet dans lequel il explique qu’il « soutient à 200 % l’interdiction des puffs », et quelques amendements proposant, entre autres, le paquet neutre pour les e-liquides.
Lors de cette année, de nombreuses décisions impactantes sur la vape seront prises : les discussions sur la prochaine TPD vont commencer en Europe, et le ministre chargé du dossier devra faire valoir le point de vue de la France, puis appliquer les dispositions prises.
Reste à savoir, donc, ce à quoi ressemblera le vapotage sous son ère. À condition bien entendu qu’il ait le temps d’imprimer sa marque : l’espérance de durée en poste d’un ministre de la Santé dans ce gouvernement est, en effet, de onze mois en moyenne.