Stanton Glantz, activiste antivape et antitabac, s’en va. Il quittera ses fonctions en juin prochain. Il l’a annoncé sur le site de l’UCSF, dans un texte dont l’autosatisfaction est totalement déconnectée du bilan du personnage et de la réalité des faits.

Stanton sans Glantz

Stanton Glantz

Stanton Glantz a annoncé sur le site du Center for Tobacco Control Research and Education (CTCRE) qu’il quitterait son poste de directeur le 30 juin prochain, ce qui semble constituer une excellente nouvelle pour la vape, particulièrement aux USA, mais se révèle au final un faux espoir.

On ne présente plus Stanton Glantz, médecin engagé dans la noble cause de la lutte antitabac transformé en véhément antivape.

Auteur ou cosignataire d’une flopée d’études notoirement biaisées sur le vapotage, qui ont fait les gros titres de la presse et sont responsables en partie de la mauvaise image de la vape, Stanton Glantz était devenu l’idiot utile de cette industrie du tabac qu’il prétendait combattre. Le point d’orgue de sa carrière restant ce Tweet du 28 décembre 2018 dans lequel il déclare benoîtement que « il vaut mieux fumer que vapoter ».

Si quelqu’un écrit un jour l’histoire de la vape, Stanton Glantz y sera l’équivalent d’Andrew Wakefield pour les vaccins.

L’homme était également accusé de harcèlement sexuel et de sexisme par des étudiantes. Une affaire étouffée par un règlement à l’amiable, le Dr Glantz faisant office de poule aux œufs d’or pour son université, son nom suffisant à lever des millions de dollars de donateurs privés.

La dernière Glantzerie

Le texte dans lequel il annonce son départ ne fait aucune allusion aux controverses qui entourent ses études, dont certaines, notamment celle sur les risques d’infarctus, font l’objet d’accusation grave de fraude. Il ne mentionne pas non plus les scandales sexuels pour justifier sa décision.

Plus modestement, Glantz souligne que « il a toujours été impressionné par les leaders qui se sont retirés lorsque les organisations qu’ils ont aidé à bâtir étaient solides ». Il quitte donc, selon lui, le CTCRE après des « succès », consistant principalement à avoir placé une centaine d’anciens étudiants à des postes de décision.

Le texte est, dans l’ensemble, un modèle d’autosatisfaction. Si il quitte la direction du centre antitabac, le Dr Glantz garde néanmoins une poire pour la soif, restant membre actif et salarié de l’Université, comme le précise son texte : « [je resterai] en tant que chercheur principal du Centre des sciences réglementaires sur le tabac de l’UCSF (TCORS) et de mes autres subventions de recherche, à travailler avec la bibliothèque de l’UCSF pour continuer à constituer les collections de documents sur le tabac et d’autres documents de l’industrie, à publier sur le blog du Centre sur le tabac, et à poursuivre les efforts pour étendre la campagne de l’UCSF ” Smokefree Movies ” à une campagne médiatique ” Smokefree “. Je poursuivrai également mon travail de mentorat et d’enseignement. »

Si Stanton Glantz ne pilotera plus le CTCRE, il en restera un membre actif et influent, à un poste où son pouvoir de nuisance ne sera en rien affaibli. Un faux espoir, donc, en ce début 2020.

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