Il y a quelques jours, un juge exerçant dans la ville de Madrid a annulé l’interdiction régionale de fumer dans les rues de la ville. Pour lui, une telle privation constitue une violation des droits fondamentaux, que le gouvernement ne peut décider en dehors de l’état d’urgence.
Violer les lois pour protéger la santé publique ?
Comme tous les pays du monde, l’Espagne est touchée par l’épidémie de COVID-19 qui sévit actuellement sur la planète. Afin de la ralentir, il y a quelques semaines, de nouvelles mesures ont été votées, dont celle d’interdire la consommation de cigarettes de tabac dans les rues, si la distanciation sociale ne peut être respectée.
A l’heure actuelle, le pays compterait 407 879 cas de COVID-19 avérés, ainsi que 28 838 décès. Des chiffres inquiétants que le gouvernement tente de contenir en ayant également opté pour la fermeture de toutes les boîtes de nuit, salles de danse et autres bars à cocktails, « jusqu’à ce qu’un vaccin efficace soit découvert », selon Salvador Illa, ministre de la santé. Concernant les restaurants et bars plus traditionnels, les clients ne pourront plus s’attabler à plus de 10 personnes, et à condition que ceux-ci soient éloignés d’1m50.
Il y a quelques jours, un juge a pourtant remis en questions certaines de ces mesures, et même annulé celle concernant l’interdiction de fumer dans les rues.
En effet, selon lui, il est impossible pour le gouvernement de limiter un tel acte, considéré comme « droit fondamental », en dehors de l’état d’urgence. Un état d’urgence qui s’est justement achevé le 21 juin dernier. De plus, toujours selon le juge, il aurait été demandé à la ville de Madrid d’appliquer cette interdiction sans même que celle-ci ait été annoncée au préalable dans le journal officiel espagnol.
Le gouvernement régional a d’ores et déjà annoncé qu’il ferait appel de cette décision.
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