Etant parti en vacances pendant quelques jours, me voilà reparti à la pêche informative pour me remettre un peu à jour sur l’état de la cigarette électronique dans le monde. En parcourant les différentes sources que j’utilise régulièrement, voici ce que j’ai pu retenir de ces derniers jours :

Le Docteur Farsalinos part à la conquête de la connaissance scientifique sur l’ecig et lance une enquête d’envergure

Un nouveau site, animé par des scientifiques de la cigarette électronique, vient de voir le jour.

Un site web intitulé “E-cigarette Research”, qui réunit une équipe de scientifiques pour réaliser des études sur la cigarette électronique, vient d’être lancé à l’initiative du docteur Farsalinos, devenu célèbre dans le monde de la vapote pour son étude sur l’effet de la vapeur sur les fonctions cardiaques et pour son investissement personnel dans la défense des droits des vapoteurs européens (il avait notamment participé à l’une des dernières réunions de la commission ENVI à l’Union Européenne).

Même si le site est pour le moment relativement pauvre en contenu, on y trouve une jolie critique (en anglais) de l’étude de Williams et al. sur les nanoparticules contenues dans certains types de cartouches pour ecig. On peut également faire des donations via Paypal pour faire avancer le Schmilblick (comprenez la science sur la cigarette électronique) car les recherches coûtent chères. Les fonds récoltés servent à payer les salaires des scientifiques et les frais d’organisation divers.

Ce qui est encore plus important, c’est peut être cette grande enquête en ligne destinée à récolter des informations sur le profil et le comportement des vapoteurs. A l’heure où je vous parle plus de 5000 participations ont déjà été comptabilisées. Je vais pour ma part m’y coller dès que j’ai un moment, mais à en lire les commentaires sur le grand forum, le questionnaire a l’air très bien fait. J’avais d’ailleurs apporté ma microscopique contribution quand Randall me l’avait demandé, lui qui est à l’origine de la version française du questionnaire.

Njoy se paye une nouvelle star pour la promo de sa marque

Courtney Love, la nouvelle égérie de la marque américaine Njoy.

C’est au tour de Courtney Love, la veuve de Kurt Kobain qui a pas mal ramassé il faut bien le dire (drogue, alcool et sans aucun doute tabac), de faire la promotion du géant américain Njoy, leader sur le marché de la cigarette électronique aux Etats-Unis.

La pub, sur un ton provocateur, met en scène la chanteuse et son ecig dans une réception mondaine, ambiance palais de Buckingham, où une représentante de l’autorité royale lui fait remarquer qu’il est interdit de fumer dans ces lieux. Courtney Love lui répond alors simplement : “relaxe, c’est une putain de Njoy”.

Moi ça me fait sourire, provoquer c’est toujours marrant et se foutre de la gueule de la royauté m’a toujours plu. Mais quitte à jouer les rabat-joie, je trouve qu’un produit destiné à réduire les risques pour le fumeur n’a pas sa place dans des démonstrations provocatrices. Pour moi, vapoter n’est pas rebel, mais responsable.

L’héritier du trône d’Italie, le prince Emmanuel Philibert, fait lui aussi la promo d’une marque d’e-cigarette

L’ecig italienne prend elle aussi un côté royal dans ses campagnes de communication.

La médiocrité de cette publicité, dont le budget publicitaire semble avoir été entièrement avalé par le salaire du prince, laisse perplexe. La cigarette électronique permet de faire des gros nuages de vapeur dans les restaurants et de continuer à draguer la bimbo du coin sans devoir sortir pour s’en griller une. Notons qu’il s’agit d’ailleurs ici d’un produit vendu en pharmacie et les kiosques à journaux. J’imagine qu’il doit s’agir d’un dispositif médical et non d’un médicament, mais je n’ai pas encore enquêté sur la question.

Autre fait concernant l’Italie : la vente de cigarettes électroniques est interdite aux mineurs selon TF1.

La Belgique tire à boulets rouges sur l’ecig

En Belgique, l’afmps (agence fédérale des médicaments et des produits de santé) met en garde contre l’utilisation des cigarettes électroniques.

Cette nouvelle nous replonge dans des choses un peu plus sérieuses et inquiétantes, car très proches de nous.

Un communiqué de l’afmps et du SPF Santé publique met en garde contre les risques potentiels que les cigarettes électroniques peuvent engendrer. Les arguments principaux sont classiques : dosage de nicotine incertain, incitation au tabagisme et prétention (paradoxale) au “sevrage tabagique”, expression exclusivement réservée aux médicaments.

Même s’il ne s’agit ici que d’une mise en garde, la Belgique semble prendre un tournant très radical. L’afmps, qui est l’équivalent de notre ANSM en France, va même jusqu’à dire qu’elle ne sait pas si la cigarette électronique est moins dangereuse que sa version traditionnelle au tabac. Un grand moment de politique de santé publique me semble-t-il. L’ecig pharmaceutique aura-t-elle le dernier mot ?

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