L’avis du Conseil supérieur de la santé belge sur le vaporisateur a noablement évolué depuis 2013. S’il reste encore prudent, il estime toutefois que la cigarette électronique peut jouer un rôle dans l’arrêt du tabac.
“La cigarette électronique ne doit pas être plus difficile à trouver que le tabac”
Au début de l’année 2015, la ministre de la Santé belge avait demandé au Conseil supérieur de la Santé (CSS) de revoir l’avis, très négatif, qu’il avait émis en octobre 2013 sur la cigarette électronique. Elle souhaitait en particulier qu’ils se prononcent à nouveau au sujet de leurs doutes sur les éventuels dangers.
L’organe d’avis scientifique qui joue un rôle consultatif pour les autorités belges a livré ce jeudi des nouvelles recommandations beaucoup plus modérées.
C’est la première fois que ces experts reconnaissent que la cigarette électronique avec nicotine peut être utile dans une optique de sevrage tabagique. De plus, ils ne demandent plus qu’elle soit uniquement vendue en pharmacie. Il ne faut pas qu’elle “soit plus difficile à trouver que le tabac” selon eux. Par ailleurs, le CSS estime que le vaporisateur ne doit plus être soumis aux mêmes contraintes de publicité que celles qui sont appliquées pour les médicaments.
Cependant, ces experts restent prudents vis à vis du produit. Ils affirment que la double consommation cigarette/vaporisateur n’a pas d’effets bénéfiques pour la santé. Les membres de cet organe scientifique soulignent aussi le manque de connaissances sur les effets à long terme de l’inhalation des colorants et arômes.
Bien qu’ils redoutent une re-normalisation du tabac, ils reconnaissent que les nouveaux utilisateurs de cigarettes électroniques qui n’ont jamais fumé ne passent pas au tabac, d’après les études qui ont été publiées depuis deux ans.
Les experts recommandent une interdiction du vapotage dans les lieux publics fermés et en entreprise et encouragent le financement de nouvelles recherches.
Enfin, ils conseillent aux autorités en charge de la santé publique de soumettre l’e-cigarette aux mêmes restrictions que celles qui sont appliquées pour les produits du tabac, y compris celles qui concernent la publicité, qui est interdite.