Plusieurs chercheurs australiens et néo-zélandais ont récemment publié une étude afin d’étudier l’impact qu’aurait un assouplissement de la législation concernant la vape en Australie. La conclusion est sans appel : rendre le vaping plus facilement accessible serait profitable à la santé publique.
19 jours de bonne santé supplémentaires
Pourtant, selon une étude [1] récemment publiée dans la revue médicale Epidemiology, « un environnement plus permissif en matière de vapotage nicotiné permettrait un gain net en matière de santé publique » ainsi qu’une « économie des coûts de santé » du pays.
L’étude
La recherche a été menée par différents scientifiques australiens et néo-zélandais en s’appuyant sur les données disponibles de la Nouvelle-Zélande plutôt que sur celles de l’Australie, car « plus facilement accessibles » expliquent-ils.
Les chercheurs indiquent avoir utilisé « un modèle de table » prenant en compte 16 maladies liées à la consommation de tabac afin de simuler l’amélioration de la qualité de vie et les coûts de santé qui y sont liés, dans le cadre d’une législation plus permissive en matière de vapotage nicotiné. Ils expliquent également avoir incorporé à leurs calculs, les potentielles transitions des fumeurs, non-fumeurs, et anciens fumeurs, au vapotage, tout en prenant en compte « le risque relatif d’apparition de maladies pour la vape par rapport au tabagisme », à l’aide de la littérature déjà disponible à ce sujet.
La conclusion
Les scientifiques indiquent ainsi, dans leur conclusion :
« Par rapport à la poursuite des tendances de base des taux d’adoption et d’abandon du tabagisme et de l’usage de la nicotine vaporisée négligeable, nous prévoyons que la libéralisation du marché pour ces produits permettra de gagner 236 000 QALYs (…) et d’économiser 2,5 milliards de dollars ».
Tony Blakely, professeur à l’Université de Melbourne et auteur principal de l’étude, a déclaré que ces résultats fournissent « des renseignements importants pour l’Australie » puisque les deux pays (N.D.L.R. : l’Australie et la Nouvelle-Zélande dont les données ont été utilisées) auraient des « taux de maladies et de tabagisme relativement semblables ».
« La meilleure estimation néo-zélandaise du gain de santé équivaut à 19 jours de vie en bonne santé par personne vivante jusqu’à la fin de sa vie – une mesure que nous pouvons probablement transposer à la Tasmanie » a-t-il ajouté pour Medical Xpress.
Pour l’homme, cette étude indique qu’une « libéralisation prudente de l’accès aux e-cigarettes est la meilleure voie à suivre ».
Les conclusions en image
[1] Frederieke S. Petrović-van der Deen et al. Potential country-level health and cost impacts of legalizing domestic sale of vaporized nicotine products, Epidemiology (2019). DOI: 10.1097/EDE.0000000000000975
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