Au Québec, le docteur Horacio Arruda, directeur national de la santé publique, a annoncé au début du mois de juin la publication d’un rapport [1] sur le tabagisme des jeunes adultes. Des risques, qui peinent toujours à être démontrés, sont mis en avant  dans ce document. 

Une baisse de 1% de fumeurs chez les 18-34 ans en sept ans

On y apprend que le tabagisme des personnes âgées de 18 à 34 ans stagne depuis quelques années tandis qu’il baisse dans la population globale de la province. La prévalence s’élevait plus précisément à 29% en 2014 contre un taux de fumeurs de 30% chez ce même public en 2007, une baisse de 1% en sept ans.

Le rapport sensibilise aussi le public au potentiel addictif de la cigarette. Il indique en effet qu’une “consommation d’une à cinq cigarettes par semaine pourrait suffire pour développer une dépendance à la nicotine” présente dans le tabac.

Pas de politique de réduction des risques tabagiques à l’ordre du jour

Le rapport souligne qu’en 2015, 6 % des jeunes canadiens âgés 20 à 24 ans ont rapporté un usage de la vapoteuse dans les 30 jours précédant l’enquête, comparativement à 3 % des adultes de 25 ans et plus.

Le document met en avant que l’utilisation de la cigarette électronique induit “une forme de promotion du geste de fumer” et “peut favoriser le passage vers l’initiation au tabagisme“. Pour ses auteurs, “ces similitudes avec l’utilisation des produits traditionnels du tabac peuvent miner les efforts de prévention du tabagisme“.

Contrairement  à l’approche pragmatique britannique, les autorités québécoises restent frileuses pour exploiter le potentiel de réduction des risques qu’offre le vapotage dans la lutte contre le tabagisme. Le directeur national de la santé publique reste donc circonspect “Il ne semble toutefois pas qu’elle soit sans danger pour la santé”.

Pour aller plus loin :

Consulter nos articles sur les études de l’effet passerelle, et notamment l’analyse critique du professeur américain  Michael Siegel.


[1] Le tabagisme chez les jeunes adultes. Agir ensemble pour diminuer la prévalence
Rapport du directeur national de santé publique 2017 (pdf)

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