Une grande victoire pour les défenseurs de la cigarette électronique, qui ne s’y attendaient pas.

Prise de conscience ou besoin d’argent ?

Photo d'un flacon d'e-liquideLes États-Unis seraient-ils en train de voir un ralentissement de la vague de prohibition qui touchait jusqu’alors le pays ? La semaine dernière, la commission du Sénat de l’État du Colorado devait se prononcer concernant l’interdiction de tous les produits du tabac aromatisés, combustibles ou non. Contre toute attente, à 5 voix contre 2, la proposition a été refusée. Et ce, malgré les 181 000 $ dépensés en lobbying par l’association antivape Tobacco-Free Kids, financée par M. Bloomberg. À noter, tout de même, que de leur côté, les cigarettiers Altria et Reynolds auraient respectivement dépensé 149 000 $ et 173 000 $, pour lutter contre cette interdiction. 

Amanda Wheeler, présidente de l’American Vapor Manufacturers, voit 3 raisons qui pourraient expliquer ce refus de la part du Sénat. D’une part, les associations de défense de la vape n’ont cessé de souligner qu’une telle mesure mettrait en danger la vie des fumeurs qui habitent l’État. Ensuite, elle entraînerait la fermeture de nombreuses entreprises locales. Enfin, une interdiction des arômes réduirait les recettes fiscales du Colorado. Ce qui n’arrangerait pas les affaires de Jared Polis, gouverneur, qui vient justement de signer une mesure très coûteuse censée améliorer l’éducation préscolaire. 

Cependant, si cette nouvelle a été accueillie comme une grande victoire par les défenseurs de la cigarette électronique, elle soulève une question importante : le fait de garder les arômes dans les e-liquides et les cigarettes combustibles n’entre-t-il pas en contradiction avec la volonté de la FDA de les interdire ? Une autorisation fédérale peut-elle vraiment être appliquée lorsque celle-ci autorise quelque chose d’interdit au niveau national ?

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