Aux États-Unis, certains professionnels de la vape proposent des bourses d’études collégiales aux étudiants en l’échange de la rédaction d’essais concernant la cigarette électronique, les méfaits du tabagisme ou encore les avantages potentiels de la vape. Une méthode marketing vieille comme le monde et qui ne manque pas de faire réagir certaines associations. 

Coup de pouce aux étudiants ou stratagème marketing ?

La méthode existe depuis de nombreuses années et semble ces temps-ci être reprise par certains professionnels de la vape. Un nombre croissant de vendeurs dans le domaine de l’e-cig offrent des bourses d’études collégiales d’un montant allant de 250 à 5 000 $ afin de se faire une place sur les sites des plus grandes universités américaines, dont Harvard, s’offrant ainsi au passage, une publicité certaine. Pour beaucoup d’associations, cette pratique ne serait en fait qu’un stratagème marketing destiné à attirer de nouveaux jeunes clients et améliorer le référencement de leur site web grâce aux backlinks créées sur les sites universitaires pour l’occasion. 

Afin d’obtenir ces bourses, les étudiants sont invités par les fabricants à rédiger des essais sur divers sujets tels que : les dangers du tabac, le fait que la vape soit une solution plus sure que le tabagisme ou encore “quelle cigarette électronique choisir ?”, tandis que d’autres s’intéressent plutôt au cannabis ou au CBD et à leurs diverses utilisations médicales. 

Bien que cette pratique soit tout à fait légale, elle ne manque pas de faire réagir certaines associations qui accusent ces fabricants de ne chercher qu’à faire de la publicité pour leur entreprise et à attirer de nouveaux clients, et bien que la majorité des bourses d’études ne soient ouvertes qu’aux personnes âgées de 18 ans et plus, d’autres n’ont pas de limite d’âge et posent alors de vraies questions à une époque où la FDA semble majoritairement se préoccuper de faire reculer le vapotage chez les plus jeunes. Concernant ce sujet, l’organisme fédéral n’a d’ailleurs pas souhaité faire de commentaire et s’est contenté de rappeler que “les entreprises ont l’obligation d’agir de manière responsable pour protéger les jeunes contre les dangers de ces produits”. 

Gregg Haifley, directeur des relations fédérales de l’organisme de lobbying de l’American Cancer Society à Washington a quant à lui déclaré : 

“Ils essaient d’utiliser les jeunes comme substituts de marketing”

Une déclaration à laquelle les fabricants de vape ont rétorqué que les produits qu’ils vendent ne sont destinés qu’aux adultes et que les essais qu’ils demandent aux étudiants ne sont pas destinés à faire la promotion de la vape. 

Quelle que soit la véritable raison de la présence de ces fabricants sur des sites universitaires, la méthode aura permis à plusieurs d’entre eux d’apparaître désormais sur les annuaires d’aide financière compilés par Harvard, l’Université de Californie à Berkeley, l’Université de Pittsburgh et d’autres, y compris certaines dont la position est clairement axée contre la vape.

Annonce