Une étude parue récemment dans le Journal of Health Economics tend à démontrer que réduire l’accessibilité du vaporisateur chez les jeunes aurait un effet contreproductif dans la lutte contre le tabac.
Dans les Etats où la vente d’e-cigarette est interdite aux mineurs, leur tabagisme progresse de 0,9%
Les scientifiques américains de l’Université de Yale à l’origine de cette étude ont comparé la prévalence du tabagisme chez les jeunes dans des Etats interdisant la vente de l’e-cigarette aux mineurs, et dans d’autres Etats où ce public pouvait légalement s’en procurer.
Ils se sont basés sur les interdictions instaurées à partir du début de l’année 2013. Selon eux, l’interdiction a eu pour conséquence une progression de 0,9% point de pourcentage du taux de fumeurs chez les 12-17 ans dans les Etats “restrictifs”, par rapport aux Etats n’interdisant pas la cigarette électronique.
Les défenseurs de la lutte anti-tabac estiment à l’inverse que les efforts des politiques fédérales contre la cigarette ont été sapés par l’utilisation croissante du vaporisateur chez les jeunes.
Bien que prudent sur le lien de causalité entre l’interdiction de vente de la cigarette électronique aux mineurs et la progression du tabagisme dans cette population, Michael Siegel écarte cette hypothèse. Pour lui, le vaporisateur pourrait bien montrer son potentiel à détourner les jeunes du tabac.
Bien qu’il ne recommande pas le produit aux jeunes, il estime que ce type d’étude permet approfondir les risques et les bénéfices de promouvoir les vaporisateurs auprès des fumeurs adultes. En effet, une étude du CDC vient de montrer que 22,0% des anciens fumeurs américains, parmi ceux qui ont arrêté depuis un an, utilisent régulièrement l’e-cigarette.