Une nouvelle étude américaine confirme que vapoter n’induit aucun stress oxydatif, facteur clé des maladies cardiovasculaires liées au tabagisme.

Plus de 7 000 participants

Aux États-Unis, pays ne cessant de compliquer l’accès au vapotage, les études sur le sujet continuent. Hier, c’était au tour de la Boston University de se pencher sur la toxicité cardiovasculaire du vapotage, comparée à celle induite par le tabagisme. Pour leur recherche (1), les chercheurs ont utilisé les données datant de 2013/2014 de la Population Assessment of Tobacco and Health (PATH), étude nationale de cohorte longitudinale représentative aux USA.

Les auteurs ont souhaité se pencher sur les biomarqueurs de l’inflammation et du stress oxydatif, décrits comme des « facteurs clés » des maladies cardiovasculaires liées au tabagisme.

Les 7 130 participants ont été classés en 4 groupes :

  • Les non-vapoteurs et non-fumeurs
  • Les vapoteurs exclusifs
  • Les fumeurs exclusifs
  • Les vapo-fumeurs, utilisant les deux produits.

Des recherches ont également été menées afin d’en connaître plus sur leurs habitudes de vie. Il leur a ainsi été demandé :

  • Leur sexe, âge, niveau d’éducation
  • Leur indice de masse corporelle
  • S’ils sont atteints de diabète
  • S’ils ont déjà été victimes d’une crise cardiaque, d’insuffisance cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral,
  • S’ils consomment d’autres produits tels que des médicaments, avec ou sans ordonnance, ou de la marijuana
  • S’ils sont exposés à de la fumée ou de la vapeur de manière passive, chez eux ou au travail.

Aucune différence entre vapoteurs et non-utilisateurs

Parmi les participants, 58,6 % n’utilisaient pas de cigarettes combustibles ou de vaporisateur personnel. 1,9 % étaient des vapoteurs exclusifs, 29,6 % des fumeurs, et 9,9 % consommaient les deux produits.

Suite à leur recherche, les scientifiques n’ont observé « aucune différence dans la concentration des biomarqueurs de stress inflammatoire ou oxydatif entre
les participants qui ont utilisé des e-cigarettes et les non-utilisateurs ».

Les doubles utilisateurs et fumeurs avaient « des niveaux plus élevés dans tous les biomarqueurs par rapport aux non-utilisateurs ».

Les auteurs indiquent que ces résultats sont conformes avec ceux d’études démographiques récentes, et soulignent « l’importance de remplacer complètement le tabagisme par la cigarette électronique », ou arrêter de fumer.


(1) Association of Cigarette and Electronic Cigarette Use Patterns With Levels of Inflammatory and Oxidative Stress Biomarkers Among US Adults: Population Assessment of Tobacco and Health Study – 10.1161/CIRCULATIONAHA.120.051551 [doi] – https://www.ahajournals.org/doi/abs/10.1161/CIRCULATIONAHA.120.051551

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