La fondation SENS eRecycling propose depuis le 1er juillet dernier, des sacs destinés au recyclage des e-cigarettes. Ils seront disponibles chez tous les commerçants du secteur.
Mise en place d’un accord de branche
Depuis le 1er juillet 2023, une nouvelle solution de branche a été mise en place en Suisse pour le recyclage des cigarettes électroniques. Développée en partenariat avec la fondation SENS eRecycling, elle s’explique par le fait que dans le pays, les e-cigarettes sont des appareils électriques qui entrent sous le coup de l’ordonnance sur la restitution, la reprise et l’élimination des appareils électriques et électroniques. Cette loi, entrée en vigueur le 1er juillet 1998, oblige notamment les commerçants, les importateurs et les fabricants, à « reprendre gratuitement les appareils de la sorte qu’ils proposent dans leur assortiment ».
D’après le site officiel de SENS eRecycling, environ 10 millions de vapoteuses auraient été importées en Suisse l’année dernière, dont une majorité finirait à la poubelle alors qu’elles devraient entrer dans un schéma de recyclage puisqu’elles contiennent différents matériaux qui s’y prêtent (cobalt, lithium, cuivre, aluminium, plastique, etc.).
Afin d’atteindre son objectif de recycler 50 % des produits du vaping vendus dans le pays, la fondation livre désormais à tous les points de vente, sur demande, des Vape Recycling Bags.
Destinés à collecter les vapoteuses rapportées, les Vape Recycling Bags doivent ensuite être envoyés par La Poste à SENS eRecycling, ou être déposés dans l’un des nombreux points de collecte présents dans le pays.
Quant au financement de cette opération, ni les fabricants, importateurs ou vendeurs n’ont à débourser un centime. En Suisse, les consommateurs paient déjà une taxe de 10 ou 15 centimes de francs lors de leur achat de vapoteuses, dans le cadre de la contribution anticipée de recyclage.
Le processus de recyclage
Nous avons contacté SENS eRecycling pour obtenir quelques précisions sur la manière dont seront traitées les e-cigarettes récupérées. Dans sa réponse, l’entreprise explique que les déchets seront pour l’instant fondus à 1 500°, afin de récupérer une « masse » contenant du ferromanganèse et du zinc, qui sera par la suite utilisée « en fonction des possibilités » pour la production de métaux. Les matières non réutilisables seront quant à elles « éliminées de manière écologique ».
Mais d’après la société, ce procédé est appelé à évoluer. Dans un proche avenir, les vapoteuses récupérées devraient ainsi être « probablement broyées ». Le mélange obtenu sera alors trié afin d’en récupérer les différents matériaux, qui seront par la suite transformés ou fondus.
Plus tard, l’entreprise espère pouvoir créer une installation qui permettra de rendre superflu le démontage des piles avant leur broyage. « Il devrait en résulter un taux de recyclage élevé. Il n’existe pas encore d’installation comparable », précise SENS eRecycling.
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