Nous savons que les e-liquides contenant de la nicotine sont actuellement interdits en Suisse et que nombreux vapoteurs de ce pays se fournissent à la frontière ou sur internet. La question de la réglementation de la cigarette électronique est très discutée chez les Helvètes et deux organismes ont présenté leur position sur le sujet à la mi-mars.
Il s’agit de la Société Suisse de Pneumologie (SSP) ainsi que la Société Suisse de pneumologie pédiatrique (SSPP) qui se sont rassemblés pour la rédaction d’un communiqué. Et manifestement ces deux organismes encouragent les pouvoirs publics à encadrer de manière très stricte la vente de l’e-cigarette.
D’une part, ils estiment qu’il est préférable de maintenir l’interdiction de vente du produit aux mineurs. D’autre part, ils attendent de la Confédération qu’elle continue à interdire la commercialisation des cigarettes électroniques et de liquides contenant de la nicotine, car selon eux on ne dispose pas de “données suffisantes” à ce sujet.
Les SSP/ SSPP recommandent en fait de maintenir et/ou de mettre en oeuvre la même législation qui est actuellement en vigueur pour la cigarette traditionnelle. Il s’agit notamment de l’interdiction de la publicité et des restrictions quant à l’utilisation de l’e-cigarette dans les lieux publics, ce sont donc des mesures de prévention déjà appliquées contre le tabagisme qui doivent être instaurées pour la cigarette électronique.
Les deux sociétés de pneumologie préconisent en outre un meilleur contrôle et une régulation plus efficace des contenus destinés aux cigarettes électroniques, en précisant que “le contenu en nicotine d’une cigarette électronique ne doit pas dépasser le contenu en nicotine correspondant à 40 cigarettes de tabac combustible.” Ces organismes recommandent également plus d’informations sur les emballages des produits, et notamment des “mises en gardes” à l’image de celles présentes sur les produits du tabac combustibles.
Globalement la Société Suisse de Pneumologie et la Société Suisse de pneumologie pédiatrique se montrent assez réticentes à l’égard de la cigarette électronique et préconisent des mesures qui tendraient sans aucun doute à l’imiter l’accessibilité à cette aide au sevrage tabagique.