La Suède, productrice du Snus, et pourtant avant-gardiste sur les méthodes de réduction des risques pour le fumeur, souhaiterait encadrer assez sévèrement la vente des cigarettes électroniques.
Ce doit être un médicament
L’Agence suédoise des produits médicaux (MPA en anglais) soutient publiquement une interdiction de vente qui vient d’être prise à l’encontre d’un des plus grands vendeurs d’e-cigarette du pays. Un tribunal a en effet rejeté l’appel d’un détaillant et la MPA espère que cette jurisprudence favorisera la régulation du marché et permettra d’instaurer une réglementation adaptée. Elle affirme par ailleurs pouvoir surveiller efficacement les importations des produits de la cigarette électronique tandis que les municipalités devront se charger de contrôler la vente dans les petits magasins.
Le tribunal cité dans le journal The Local considère en effet que l’e-cigarette doit être traitée comme un produit pharmaceutique et doit faire l’objet de demandes d’autorisation de mise sur le marché, par conséquent sa vente est illégale dans les petites et moyennes surfaces.
Les Suédois sont de gros consommateurs de Snus, cette poudre de tabac humide, qui permet aux fumeurs de ne pas inhaler le tabac et par conséquent de ne pas affecter leurs poumons. La Suède fait figure d’exception en Europe en autorisant sa vente dans le pays qui bénéficierait depuis d’une réduction significative du nombre de cancers du poumon et d’infarctus liés au tabac. Mais l’approche politique pour la cigarette électronique semble être bien différente cette fois-ci.
L’Agence suédoise des produits médicaux estime pourtant que le vaporisateur personnel est un excellent moyen de sevrage du tabac mais qu’on ne connait pas l’efficacité et la sûreté des équipements actuellement commercialisés. C’est pour appuyer ces propos que l’étude de Chris Bullen, qui conclue que les cigarettes électroniques seraient au moins aussi efficaces que les autres outils de sevrage tabagique, est utilisée par le journal The Local.