L’économiste en chef de la ville de San Francisco a indiqué lors d’une interview que l’interdiction du vaporisateur personnel n’aura aucun impact économique sur la ville. La raison ? L’argent anciennement investi localement dans la vape, le sera toujours localement, mais dans les cigarettes à la place.
Même argent, même endroit, mais risques pour la santé très différents
Si les autorités locales mettent en avant la nécessité de cette mesure afin de faire « reculer le vapotage des jeunes », celle-ci interroge tout de même sur ses conséquences. Que vont devenir les milliers de vapoteurs de la ville ? Sachant que la vente en ligne à destination de San Francisco est également interdite. Mais aussi, comment est-ce que cette décision risque directement d’impacter l’économie de toute la ville ?
Afin de répondre à ces deux questions, il convient de nous tourner vers la récente interview de Ted Egan, économiste en chef de la ville, et dirigeant d’un bureau dont la mission est « d’analyser l’impact économique de la législation à San Francisco ». Concrètement, Mr.Egan et son équipe étudient toutes les nouvelles législations mises en place dans la ville, et leur impact sur l’économie locale. Des résultats qui sont ensuite transmis au conseil des autorités de surveillance local. Si une mesure n’impacte pas l’économie de la ville, alors le bureau d’Egan ne réalise pas d’études supplémentaires. En revanche, s’il estime qu’une nouvelle loi aura un effet négatif sur la cité, alors il prévient les autorités et l’étudie en conséquence.
Mais qu’en est-il alors de l’impact de cette récente mesure interdisant les produits de la vape ? C’est bien simple, économiquement parlant, il n’y en a aucune. Mais comment l’expliquer ?
Si l’on en croit une autre interview d’Egan parue dans le SF Chronicle un mois avant que la mesure ne soit officiellement votée, la seule et unique raison qui fait que l’interdiction de la vente des produits du vapotage n’aura aucun impact économique pour la ville, c’est car l’argent dépensé par les vapoteurs le sera toujours dans cette même ville. La seule différence, d’après l’économiste, c’est qu’il sera cette fois-ci dépensé dans d’autres produits nicotinés, à savoir les seuls autorisés : les cigarettes de tabac.
Et puisque cette interview a eu lieu le 15 mai, soit un mois avant le vote de la mesure interdisant la vape, le magazine Reason s’interroge. Comment expliquer que les autorités de San Francisco aient quand même voté la loi, malgré les prévisions de l’économiste le plus reconnu de la ville qui indiquent qu’elle fera augmenter le tabagisme ?
Interrogés à ce sujet, ni les bureaux des superviseurs, ni le bureau du maire, n’ont souhaité répondre à la question.
Nos derniers articles économiques