Les vapoteurs du monde entier regardent avec envie la Grande Bretagne et son pragmatisme concernant la cigarette électronique. Mais dans le premier pays au monde à avoir fait de ce dispositif de réduction des risques son arme phare anti-tabac, les situations locales sont encore contrastées.
Un environnement plutôt moins favorable qu’en 2016 pour les vapoteurs
La Freedom Association a réitéré son enquête de l’an dernier sur les politiques locales concernant le vapotage et consigné les résultats dans un nouveau rapport 2017. Elle a interrogé les assemblées locales britanniques sur leurs politiques en matière de cigarettes électroniques. Force est de constater que de nombreuses collectivités locales continuent d’associer vapoteuses et cigarettes et de leur appliquer les mêmes restrictions.
A la lecture des résultats, il semble que l’environnement des utilisateurs de cigarette électronique se soit plus dégradé qu’amélioré depuis l’année dernière.
391 comtés ont répondu au questionnaire, soit environ 94 % d’entre eux. Les principaux enseignements à tirer :
- 126 conseils (32 %) exigent que les fumeurs utilisent les espaces fumeurs, malgré le fait que les vapoteurs ne sont pas des fumeurs. Ils étaient 112 dans ce cas en 2016.
- Lorsqu’on leur a demandé si les élus locaux devaient débattre du Plan de lutte contre le tabagisme du gouvernement et/ou des conseils du PHE sur les politiques à l’égard de la vape, 287 comtés ont répondu non.
- A la question d’une révision de la politique du conseil suite au Plan de lutte contre le tabagisme du gouvernement, 150 conseils ont répondu par l’affirmative. Dans certains cas, la politique devrait être revue plus tard cette année ou en 2018, dans d’autres cas elle était en cours d’examen. Au total un maigre 38 % des comtés ont l’intention de réviser leur politique.
- Pour finir, moins de 7% des comtés ont l’intention d’examiner ou sont en train de réviser leurs politiques en raison des directives du PHE et consulteront les élus locaux. Parmi eux, certains sont d’ailleurs très actifs.
Les auteurs s’étonnent encore cette année d’observer que les autorités chargées de faire appliquer au niveau local les politiques de santé publique nationales ne tiennent pas compte des recommandations du Tobacco Control Plan.
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Il n’y a aucune raison justifiant que les vapoteurs soient contraints de sortir pour utiliser e-cigarette ou exclusivement dans des lieux dédiés aux fumeurs selon le PHE. Clive Bates a commenté la publication du rapport : “Le message à adresser aux assemblées locales est le suivant : réfléchissez avant d’interdire. Si les gens vapotent, c’est presque toujours parce qu’ils tentent de réduire leur consommation tabagique, qu’ils essaient de se sevrer ou qu’ils ont déjà remplacé la cigarette par le vaporisateur (…). Les conseils locaux devraient arrêter de traiter les utilisateurs de cigarette électronique comme des parias”.