Robert West ici à l'E-cigarette Summit de Londres en novembre 2014.

Robert West ici à l’E-cigarette Summit de Londres en novembre 2014.

Le professeur britannique Robert West a commenté les récentes propositions du gouvernement de Hong Kong visant à interdire la cigarette électronique. Les mesures sont selon lui fondées sur une mauvaise interprétation des rapports de l’OMS.

L’Angleterre est le pays qui possède actuellement les preuves les plus tangibles quant à l’efficacité de la cigarette électronique. Les informations à ce sujet ont été d’ailleurs synthétisées par le Parlement britannique (PDF).

En premier lieu, ces produit génèrent 20 fois moins de composants toxiques que les cigarettes  papiers explique Robert West et ne présentent aucun risque connu en termes de vapotage passif.

La popularité croissante des cigarettes électroniques s’explique par l’engouement quasi exclusif des fumeurs et des récents ex-fumeurs. Seule une infime partie des vapoteurs n’ont jamais fumé.

Leur succès n’a pas renormalisé l’acte de fumer, n’a pas diminué les tentatives de sevrage des fumeurs, ni fait baisser le taux de réussite au sevrage, de même qu’il n’a pas encouragé à violer la législation anti-tabac. Les cigarettes électroniques sont plus efficaces pour l’arrêt du tabac que les méthodes classiques (NRT), si l’on observe les résultats de deux études anglaises. Elles ont certainement contribué à faire diminuer la prévalence du tabagisme dans le pays.

Robert West distingue les cigalikes qui ne semblent pas être aussi efficaces que les modèles rechargeables dans une optique de sevrage. Il reconnait par ailleurs que les fabricants de vapoteuses tentent dans certains pays de rendre glamour leur produit en adoptant le même type de campagne marketing que celles qu’avaient adopté les cigarettiers. En outre, il indique que les industriels du tabac ont massivement investi dans le marché de l’e-cigarette mais que de toute évidence, les produits qu’ils proposent ne sont pas aussi efficaces que les cigarettes électroniques “traditionnelles” pour arrêter de fumer.

Il conclut en recommandant aux autorités publiques de maximiser les gains de santé publique tout en veillant à limiter les menaces potentielles que pourraient représenter les vapoteuses, qu’il traduit par la présence de l’industrie du tabac et de ses produits jugés moins efficaces, ainsi que par les dérives publicitaires utilisant les codes du tabac.

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