Trois conférences sur des thèmes bien différents mais qui font partie intégrante du monde de la vape : santé, économie et écologie. Encore une journée bien remplie au Vapexpo.
Des études scientifiques sur fond de santé publique
J’ai accueilli ce matin sur le plateau de Vapexpo deux figures de la vape internationale : le professeur de Santé publique Jean-François Etter et le docteur Konstantinos Farsalinos.
Nous avons abordé les thèmes du tabagisme bien sûr, Monsieur Etter a rappelé l’ampleur de ce fléau et nous a décrit le profil du vapoteur et les fondements de l’attractivité du produit auprès de cette population. Même si les premières répercutions de santé ne se sont pas encore fait connaitre (baisse des maladies liées au tabagisme), monsieur Etter reste très confiant sur le potentiel de l’e-cigarette pour améliorer la santé des populations encore très touchée par le tabac. Le moment est crucial selon lui, nous sommes sur le point d’accueillir au niveau législatif une solution inédite de lutte contre le tabagisme et il s’agit de la traiter avec la plus grande intelligence : trop d’encadrement pourrait nuire à son développement.
L’intervention du cardiologue grec Konstantinos Farsalinos qui a suivi fut également fort intéressante. Je ne vais pas reprendre tous les points que cet homme de science a évoqué mais un élément en particulier a retenu mon attention : la vitesse de délivrance de la nicotine. Alors qu’elle est 7 fois plus lente qu’une cigarette de tabac pour arriver dans le sang, la méthode de délivrance de la nicotine via les vaporisateurs doit selon lui être améliorée. Les appareils de troisième génération (type MODs) seraient à cet effet plus performants.
Il va s’agir également pour les industriels de l’ecig de pouvoir juger précisément de cette capacité à délivrer de la nicotine afin d’anticiper les futures réglementations européennes. Si les professionnels de l’e-cigarette ne se dotent pas de moyens scientifiques pour prouver l’efficacité de leur produit, l’industrie du tabac elle, saura très bien le faire. Big Tobacco arrive à grand pas et pas seulement sur le marché des cigalike. Les vaporisateurs de type Ego seraient également dans les tiroirs des cigarettiers. Des propos que Farsalinos a d’ailleurs repris dans son intervention en tant que spectateur lors de la conférence économique big pharma / big tobacco à laquelle ont participé plusieurs industriels de l’ecig (Joyetech, Kangertech et Dekang).
La journée s’est terminée sur le thème de l’écologie avec des explications très intéressantes sur la responsabilité des professionnels vis à vis de l’impact environnemental des batteries et des flacons. La COREPILE, eco-organisme de collecte et de tris des batteries, sera l’une des possibles organisations vers laquelle vous devez vous tourner si vous êtes professionnel et que vous souhaitez obtenir plus d’informations sur vos responsabilités.