Marisol Touraine a annoncé à l’occasion de la présentation de son plan anti-tabac que la publicité en faveur de la cigarette électronique serait désormais limitée en France. Nous savons par ailleurs que la promotion de ces dispositifs sera définitivement interdite à partir du 20 mai 2016, date limite de la transposition de la directive européenne.

Le dilemme des professionnels

Jenny McCartney ici dans une publicité pour le fabricant américain Blu.

Jenny McCartney ici dans une publicité pour le fabricant américain Blu.

Arnaud Dumas de Rauly, président de la Fivape, regrette profondément la décision du ministre de la santé, qui une fois de plus par ce choix associe le tabac à l’e-cigarette. La publicité de la cigarette électronique était jusqu’à présent tolérée, les annonceurs devaient juste s’attacher à ne pas faire de parallèle avec le tabac dans leurs campagnes. Les pouvoirs publics justifient le durcissement de l’encadrement par la crainte de voir l’e-cigarette devenir une passerelle vers le tabac, particulièrement chez les jeunes.

Est-ce que l’encadrement renforcé des réclames aura des conséquences néfastes sur les ventes de cigarettes électroniques ? A en croire Karin Warin (co-fondatrice de Clopinette) qui s’exprime dans le Figaro, cela ne devrait pas bouleverser le marché : “Le bouche à oreille est depuis le début, pour nous, la meilleure des publicités” déclare-t-elle. Les stars qui ont adopté ce dispositif font aussi une promotion on ne peut plus efficace pour cette aidre au sevrage, à l’image de la chanteuse Lily Allen, que l’on voit utiliser dans son clip “Hard Out Here” une cigarette électronique de la marque britannique E-Lites.

Toute loi a ses failles

Pour mieux comprendre le sujet, la publicité en faveur des produits de la vape fut l’un des thèmes abordés lors d’une conférence au salon Vapexpo de Paris. Une vidéo enregistrée quelques jours avant l’annonce ministérielle et dans laquelle interviennent Stéphane Martin (directeur de l’ARPP) et Guillaume Cossou (agence Sportfive). Vous allez voir que pour Francis Caballero, un avocat au barreau de Paris qui défend à la fois le CNCT et le réseau Clopinette, la loi telle qu’elle pourrait être écrite pourrait comporter des zones assez floues.

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