Le vaporisateur personnel (autrement appelé à tort cigarette électronique) a connu une évolution technologique très rapide au cours de la dernière décennie. Les formats box et les pods ont su s’imposer, et le fumeur souhaitant passer à la vape pour arrêter de fumer peut se trouver un peu perdu à l’heure du choix de son matériel.
Comment choisir sa cigarette électronique ?
- Déterminer le format de la vapoteuse
Une cigarette électronique en format Pod se montre particulièrement discrète et simple à utiliser. Son seul point faible sera une autonomie plus faible que pour un format Box. La Box, quant à elle, sera généralement d’une taille supérieure, mais proposera plus de réglages et une autonomie conséquente.
- Choisir son clearomiseur
Le clearomiseur est le cœur de la cigarette électronique. C’est lui qui va déterminer le rendu des saveurs de vos e-liquides, le type d’inhalation (directe comme avec une cigarette de tabac ou indirecte comme avec une chicha), mais aussi la quantité de vapeur. Il doit être simple à utiliser.
Sommaire
L’aspect technique
Il arrive encore que les fumeurs cherchent un objet petit, pas trop éloigné de la cigarette, mais l’arrivée des formats box que tout le monde peut voir maintenant entre les mains de nombreux vapers fait qu’il est moins difficile de convaincre un fumeur de s’équiper avec ce type de matériel.
Si les petites vapoteuses tubulaires ont eu le vent en poupe pendant plusieurs années, elles ont aujourd’hui été remplacées par un nouveau format appelé Pod. Ces cigarettes électroniques présentent l’avantage d’être très simples d’utilisation et particulièrement compactes. En échange de ces qualités, il faut cependant accepter de renier sur l’autonomie.
Si votre choix se tourne vers ce type de matériel, n’hésitez pas à consulter notre classement des meilleurs pods afin d’être certain de faire le bon choix.
Le clearomiseur, quant à lui, se doit d’être de taille suffisante et facile à utiliser pour le vaper débutant. Si le vapoteur confirmé peut ensuite choisir de se diriger vers un atomiseur, matériel demandant de fabriquer soi-même ses résistances, ou un dripper censé offrir un meilleur rendu des saveurs, on voit encore trop de débutants mal conseillés car orientés vers des matériels destinés aux vapers confirmés.
Heureusement, l’application de la Directive européenne sur le tabac (TPD) appliquée depuis le 20 mai 2016 est plutôt clémente concernant le matériel en France. Mais des restrictions pourraient voir le jour à moyen terme. Pour un fumeur désirant passer à la vape, il faut profiter de la richesse actuelle du marché pour trouver le matériel adapté.
Si vous souhaitez vous diriger vers ce genre de cigarette électronique, notre classement des meilleurs clearomiseurs pourra vous aider à bien choisir.
Les arômes
La clé du succès de l’arrêt du tabac avec le vaporisateur tient dans ces deux composants. Il est très important de pouvoir tester des e-liquides avant de les acheter, car la saveur choisie doit plaire, au risque de se lasser très vite, et parfois d’abandonner. On peut aussi conseiller d’en trouver au moins deux qui plaisent, car cela permet d’alterner au cours de la journée ou jours après jours, pour garder un plaisir intact. Le plaisir est l’élément crucial de la vape en vue d’arrêter de fumer. Ce plaisir doit devenir supérieur à celui procuré par la cigarette (oui, oui c’est possible !).
Le second composant, d’une importance peut-être encore plus cruciale pour obtenir un arrêt du tabac dans le confort, c’est bien sûr la nicotine. N’ayez pas peur de la nicotine, le danger du tabagisme est dû à l’inhalation de la fumée, pas à la nicotine (ses effets sont similaires à ceux de la caféine). Un végétal brûlé, quel qu’il soit, produit des goudrons, cause de cancers (environ 70 substances cancérigènes), du monoxyde de carbone (dû à une combustion incomplète), toxique pour le système cardiovasculaire, et des particules fines solides à l’origine de problèmes respiratoires.
Certes, il n’y a pas que la nicotine qui rende dépendant du tabac, mais elle y participe grandement, et vouloir arrêter de fumer avec un liquide sans nicotine conduit presque inévitablement vers un retour au tabac.
Choisir son ratio de PG/VG
Un dernier point important sur les liquides : les proportions de glycérine végétale (VG) et propylène glycol (PG). Certaines personnes sont sensibles au PG et nécessiteront un liquide plus fortement dosé en VG, car celle-ci adoucit l’irritation causée par le PG. Une proportion de PG/VG de 70/30 est un bon point de départ, pour les personnes sensibles au PG, une proportion de 60/40 ou 50/50 peut régler le problème.
Attention cependant, la VG fait plus de vapeur, mais transporte moins bien les arômes. Baisser son taux de PG conduit donc à perdre un peu du plaisir des saveurs.
Mais il ne faut pas confondre sensibilité au PG avec le fait de tousser lorsque l’on commence à vaper. Cela arrive à tout fumeur, mais ce n’est pas la vapeur qui est en cause, mais la fumée de tabac.
Celle-ci est très irritante pour les voies pulmonaires, mais la fumée de tabac contient des substances anesthésiantes, comme le menthol (il y en a dans toutes les cigarettes, même celles qui ne sont pas dites mentholées), qui inhibent l’envie de tousser (cela permet aux jeunes fumeurs de commencer plus facilement !).
Comme il n’y a rien de tout cela dans la vapeur, les effets irritants de la nicotine font tousser (c’est souvent pour cette raison qu’un fumeur choisira un liquide à la menthe).
Mais cela disparaît très vite, souvent cinq à dix minutes suffisent. Par contre, à chaque nouvelle cigarette, cela recommencera. C’est pour ça qu’il faut envisager d’arrêter toute consommation de tabac le plus vite possible, au risque de rendre la vape désagréable et d’abandonner.
De plus, chaque cigarette rappellera à votre cerveau qu’elle est beaucoup plus efficace pour lui délivrer la nicotine que ne l’est le vaporisateur personnel. En effet, la nicotine que vous obtenez avec une cigarette en 5 minutes, il vous faudra 30 à 45 minutes pour l’obtenir avec la vape.
Enfin, ne culpabilisez pas si vous avez l’impression d’avoir toujours votre vaporisateur personnel dans la main ou à la bouche. C’est la conséquence de cette moindre efficacité à délivrer la nicotine qui vous obligera a prendre des bouffées de vapeur plus régulièrement que vous ne le faites avec une cigarette.
En plus, une cigarette, ça coûte cher, alors on la fume jusqu’au bout. La vape, elle, permet de prendre sa dose de nicotine plus régulièrement, une bouffée par-ci, une ou deux bouffées par-là.
Le dosage en nicotine
Il est important de choisir un liquide avec la plus forte dose de nicotine que l’on peut supporter. Les dosages proposés (en général de 3 à 18 mg/ml) ne sont qu’un indice, tout comme le nombre de cigarettes fumées.
Il peut arriver qu’un petit fumeur de 5-6 cigarettes par jour ait besoin d’un fort dosage en nicotine dans son liquide. Car en fait, quand il fume, il ne fait pas semblant de tirer sur sa cigarette, laquelle peut lui procurer entre 1 et 3 mg de nicotine, quels que soient les taux marqués sur son paquet de cigarettes.
Des taux qui ne veulent d’ailleurs rien dire puisqu’ils sont obtenus avec une machine à fumer, mais le fumeur sait adapter sa façon de fumer pour tirer exactement ce qu’il recherche, et ce, bouffée par bouffée.
Il faut aussi savoir qu’à partir d’un paquet de cigarettes par jour, même un liquide dosé à 18 mg/ml peut ne pas être suffisant, il est toujours possible de mettre un patch de nicotine (au plus fort dosage) en plus. Il n’y a aucun risque de surdosage, c’est la vape qui apportera le complément nécessaire, si on a besoin de plus on vapera plus, si on a besoin de moins on vapera moins. Le fumeur sait très exactement doser sa nicotine.
Les fumeurs qui ne supportent vraiment pas la nicotine contenue dans les e-liquides peuvent également utiliser des produits contenant des sels de nicotine, plus doux pour la gorge.
Faites-vous plaisir !
N’ayez pas peur d’investir le prix d’une cartouche de cigarettes dans votre matériel et vos premiers liquides. Ils seront très vite rentabilisés, d’autant plus si vous arrêter de fumer tout de suite ou le plus rapidement possible.
Continuer de fumer tout en vapant est un leurre qui vous ramènera tôt ou tard au tabac.
Attention aussi à ne pas baisser trop vite votre dosage en nicotine, cela se fera naturellement car la nicotine pure est moins addictive que celle obtenue avec la fumée de tabac (entre autre à cause d’interactions avec d’autres substances de la fumée).
Attendez que ce soit votre corps qui décide (la tête qui tourne, nausées…), ne vous imposez rien. Attention aussi plus tard, lorsque vous passerez sur du matériel plus performant, ils peuvent vous donner une fausse impression que le dosage en nicotine devient trop fort.
C’est souvent le cas lorsqu’on utilise un dripper (un atomiseur sans réservoir, et où l’on met seulement quelques gouttes de liquide à la fois). Sa performance fait que l’on baisse souvent son dosage en nicotine, mais qu’à la longue on accumule le manque. Il y a un risque de rechute, alors prenez garde.
Donc avant toute chose et à tout moment, faites-vous plaisir, c’est la clé du succès. Goûter un nouveau liquide, acheter un matériel plus beau, plus efficace, partager son plaisir avec les autres vapers (participer à un vapéro par exemple est très enrichissant), retrouver le plaisir de faire du sport. Profitez pleinement de toutes ces choses qui n’existaient pas lorsque vous fumiez.