Dans un éditorial, un blogueur québécois questionne les impacts de la réglementation de la cigarette électronique proposée dans un nouveau projet de loi du gouvernement de la Province. En assimilant e-cigarette et tabac, la loi soumet les deux produits aux mêmes règles.

L’encadrement des produits, une priorité reconnue par tous

Au Québec les débats de santé s'intensifient.

Au Québec un projet de loi assimile cigarette électronique et tabac.

Étienne Boudou-Laforce, blogueur québécois, a publié la semaine dernière une tribune  “vapoteuse : on confond le remède et le poison”. Il s’inquiète de l’assimilation de la cigarette électronique au tabac apparue dans le nouveau projet de loi de la Belle Province, qui souhaite renforcer la lutte contre le tabagisme. Le blogueur redoute les conséquences de l’application prochaine aux vaporisateurs des mêmes contraintes que celles appliquées au tabac sur les cigarettes papier.

Selon le québécois, les défenseurs des cigarettes électroniques ne sont pas contre une réglementation du dispositif au contraire il rappelle qu’il est prioritaire de contrôler la composition des produits avant d’ajouter qu’aucun produit n’est contrôlé de manière satisfaisante et “rien n’indique que tel ou tel ingrédient est bel et bien présent dans tel produit”.

Il concède les interdictions de vapoter en public, parce que “quelques-uns des « vapoteurs » n’auraient peut-être pas épousé le degré de civisme de la majorité des utilisateurs qui, eux, vapotent discrètement, ce qui aurait contribué à nuire à la cause”.

L’e-cigarette est un alternative de réduction des risques et ne doit pas être assimilée au tabac

La manière dont les autorités envisagent de le réglementer ne semble pas au blogueur la plus adaptée pour diminuer la prévalence du tabagisme et améliorer la santé des fumeurs. Il critique l’interdiction de la vente libre de ces produits aux mineurs déjà fumeurs car dit-il, il pourrait être judicieux “que les jeunes fumeurs conservent l’opportunité d’expérimenter cette méthode d’arrêt du tabac”. Étienne Boudou-Laforce vilipende l’interdiction de la publicité qui serait pour lui un “non-sens et ferait le jeu du lobby du tabac”.

Il explique que des centaines de fois moins nocive que le tabac fumé, la cigarette électronique a permis à de nombreux de ses compatriotes d’arrêter de fumer et participe à l’approche de réduction des risques. Il espère que le gouvernement du Québec considère le vaporisateur comme un formidable bienfait pour la santé publique, capable de sauver des millions de vies, comme l’indiquait le ministre de la santé Gaétan Barrette.

Dix mille personnes meurent chaque année des suites de maladies liées au tabagisme dans cette province canadienne qui compte plus de huit millions d’habitants.

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