Le groupe Philip Morris est sur le point de lancer des alternatives au tabac fumé.

Le groupe Philip Morris International (PMI) attaque très sérieusement les nouveaux marchés émergents.

Philip Morris International (PMI) a ouvert sa première usine pilote pour la fabrication de ses produits dits à “nocivité réduite” (ou produits à risques réduits*) alors que les travaux ont également commencé pour la construction d’une usine de fabrication plus grande qui, avec l’usine pilote, dispose de la capacité de fabriquer 30 milliards d’unités par an, d’après la compagnie.

Ces deux installations sont situées près de Bologne en Italie, pays qui représente la grosse part du gâteau européen pour ce leader du tabac. Les produits de PMI à nocivité réduite incluent la marque IQOS (tabac sans combustion) dont le géant suisse compte initier la phase des essais de commercialisation à la fin de l’automne. PMI affirme que près de 500 millions de dollars seront investis dans ces deux usines qui permettront de créer 600 emplois.

Cinquante de ces emplois sont situés dans l’usine pilote, ouverte officiellement le 10 octobre dernier. Cette usine a été construite en moins d’un an et a déjà commencé à fabriquer des produits destinés aux essais de commercialisation planifiés pour certaines villes d’Italie et du Japon, affirme PMI.

Pardon aux familles tout ça ?

Alors que la firme semble continuer sur sa lancée pour attaquer de nouveaux marchés et proposer à ses clients des alternatives potentiellement moins risquées, elle continue toujours en revanche à vendre l’invention la plus dangereuse de l’histoire*.

Il n’est jamais mentionné dans les publications officielles de PMI que la société souhaite bien évidement faire reculer le tabagisme mais elle encourage en revanche les gouvernements à le faire. “L’adoption d’une stratégie de réduction des effets nocifs n’exclut pas que les gouvernements continuent de prévenir l’initiation au tabac et encourager à arrêter de fumer” explique le groupe sur son site web.

Le principe de liberté prévalant sur toutes notions de responsabilité directe, c’est au consommateur, accompagné par son gouvernement, qui doit alors faire ses choix. Le cigarettier qui se dit “en faveur d’une réglementation reposant sur le principe de réduction de la nocivité” est en train ici d’ouvrir une page décisive de son histoire, mais le client sera-t-il dupe ?


Via Tobacco Journal

Annonce