La revue médicale Prescrire a publié un dossier fouillé consacré  à la cigarette électronique et à l’arrêt du tabac. Ses recommandations laissent les fumeurs dans l’impasse.

La méthode classique préférable malgré des “échecs fréquents”

prescrire

L’absence de publicité dans la revue permet selon ses fondateurs de se prémunir des pressions des firmes pharmaceutiques.

La revue médicale indépendante Prescrire s’est intéressée pour son numéro du mois de juin à la cigarette électronique et l’arrêt du tabac. Les conclusions de ses journalistes n’ont pas échappé à Jean-Yves Nau.

Ils rappellent les dégâts considérables causés par le tabac et évoquent brièvement composition et mode de fonctionnement des e-cigarettes. Selon eux, ces dispositifs présentent une “efficacité voisine” des autres produits de la nicotine utilisés pour arrêter de fumer.

Prescrire souligne les incertitudes sur ce produit, notamment causées par l’absence de contrôle et la diversité des composants que l’on retrouve dans les cigarettes électroniques et ne déconseille pas l’utilisation du vaporisateur personnel. Il ne faut pas “dissuader” le fumeur s’il choisit cette méthode pour tenter de se sevrer. Toutefois, les rédacteurs du dossier estiment qu’il est préférable de choisir “une aide psychologique, accompagnée ou non de substituts nicotiniques”, malgré des “échecs fréquents”.

La lutte contre le tabagisme est dans une impasse politique et l’était déjà avant l’irruption de la cigarette électronique. Jean-Yes Nau constate une bibliographie classique qui ne tient pas compte “des dimensions sociologiques et psychologiques d’un phénomène sans précédent” et regrette en conclusion que la revue ne puisse, sur un tel sujet, “changer de braquet”.

Alors qu’en France les discussions continuent quant à l’efficacité du dispositif dans l’arrêt du tabac et que la critique de la gestuelle se développe chez ses opposants, 1,1 millions de britanniques ont arrêté de fumer grâce au vaporisateur personnel.

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