Gérard Mathern, médecin tabacologue, ici au salon Vapexpo (mars 2014).

Gérard Mathern, médecin tabacologue, ici au salon Vapexpo (mars 2014).

Gérard Mathern, pneumologue et notamment Secrétaire général de la Société française de Tabacologie a été interrogé par le quotidien 20 minutes quelques jours avant la présentation par Marisol Touraine de la loi relative à la politique de santé.

Il craint l’éventuelle mesure qui pourrait entrer prochainement en vigueur dans l’hexagone (selon les rumeurs véhiculées par Le Figaro) : l’interdiction de vapoter dans les lieux publics.

Aucun argument scientifique” ne vient la justifier selon le pneumologue. En effet, l’élément dangereux du tabac, le monoxyde de carbone, ne figure absolument pas dans la cigarette électronique. On ne peut donc pas véritablement parler de vapotage passif pour l’entourage des vapoteurs. Quant à la nicotine contenue dans la vapeur, celle qui émane de l’utilisation de la cigarette électronique est si faible qu’elle ne peut être à l’origine d’une quelconque dépendance.

La contagion par le geste est également écartée d’un revers de la main par Gérard Mathern. Aucune enquête ne tend à prouver que le nombre de fumeurs aurait progressé avec l’arrivée de l’e-cigarette.
Nous connaissons la composition du produit, il n’y a donc pas lieu d’instaurer un principe de précaution“, néanmoins le pneumologue estime que les vapoteurs doivent faire preuve “de civilité” pour ne pas incommoder, selon les situations, les personnes qui se trouvent dans leur entourage.
Il y a en effet certains endroits selon le pneumologue où le public n’aimerait pas ressentir un goût de banane ou de fraise dans l’air, c’est le cas au cinéma ou à table au restaurant.

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