En l’absence de position claire des autorités fédérales, les provinces canadiennes réglementent tour à tour la cigarette électronique. Bien qu’elles la considèrent comme un moyen officieux de sevrage, les autorités de l’Ontario viennent de voter une loi qui la réglemente comme un produit du tabac. Un paradoxe pour le moment souligné par un seul député.
Un seul député, vapofumeur, a voté contre le projet de loi
Un seul député, Randy Hillier, a voté contre ce projet, estimant qu’il restreint l’accès des fumeurs à un produit qui peut permettre à certains de se sevrer. Il a lui même diminué “considérablement” sa consommation de cigarettes quotidiennes grâce au vaporisateur personnel.
La ministre associée à la Santé Dipika Damerla a toutefois annoncé que la réglementation était susceptible d’évoluer dans le cas où Santé Canada approuverait les cigarettes électroniques et qu’elle les classifiait comme les autres produits de sevrage. Par ailleurs, la ministre a indiqué que l’adoption de ce projet de loi ne limitait pas complètement l’accès à cette “technologie émergente” et qu’elle reste accessible aux gens qui veulent cesser de fumer. Elle n’a pas précisé dans quelles circonstances ces derniers peuvent utiliser ce dispositif de réduction des risques tabagiques en dehors de la compagnie des fumeurs.
La province Québecoise devrait adopter le même type de mesures à l’automne prochain, un délai qui “repousse de quelques mois l’application de mesures efficaces de prévention de l’initiation au tabagisme” selon La Coalition québécoise pour le contrôle du tabac. Cet organisme estime que près de “3000 élèves du secondaire s’initieront au tabagisme au Québec” d’ici l’adoption du projet de loi.