Dans son rapport 2015, 200 pages consacrés à « l’épidément globale de tabac », l’OMS concentre son discours sur les taxes comme moyen efficace de lutter contre le tabac. Une seule page consacrée à la cigarette électronique incite à une réglementation stricte du dispositif.
L’e-cigarette comme outil de réduction des risques tabagiques toujours ignorée
Selon sa directrice générale Margaret Chan, il faudrait que les taxes constituent 3/4 du prix d’un paquet de cigarettes. L’OMS rappelle qu’une personne meurt dans le monde toutes les 6 secondes à cause du tabac, soit environ 6 millions de personnes par an. Si des mesures fortes ne sont pas prises, il pourrait avoir jusqu’à 8 millions de décès par an d’ici à 2030 du fait de la consommation de tabac. Selon Douglas Bettcher un expert des maladies non transmissibles de l’OMS, il a été démontré en France et en Chine que des taxes plus fortes auraient contribué à faire diminuer la consommation de cigarettes.
Son organisation n’a pas changé sa position quant à la cigarette électronique. Elle encourage notamment les gouvernements à réfléchir sur la réglementation voire le bannissement des liquides arômatisés, et leur recommande de limiter ou d’interdire la promotion de ces dispositifs.
Aucun mot sur les effets positifs de l’e-cigarette, qui a sans aucun doute aidé de très nombreux fumeurs à se détourner du tabac là où elle est autorisée, au moins 1,1 millions de personne au Royaume-Uni d’après ASH et 400.000 en France selon les chiffres de l’INPES.