La Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac qui a lieu en ce moment à Moscou se tiendra jusqu’au 18 octobre. Christopher Snowdon fait le point sur l’accueil réservé au public.

COP 6 : Mission à Moscou

La sixième session de la Conférence des Parties (COP) à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac a lieu du 13 au 18 octobre 2014 à Moscou.

La sixième session de la Conférence des Parties (COP) à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac a lieu du 13 au 18 octobre 2014 à Moscou.

Aujourd’hui s’ouvre à Moscou la sixième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (COP 6). Que vous soyez fumeur ou vapoteur, des décisions qui vous affecteront seront prises cette semaine, mais n’espérez pas avoir votre mot à dire car vous n’êtes pas autorisés à y assister.

Et ne comptez pas non plus sur vos représentants élus pour prendre la parole à votre place car eux aussi, ne seront pas autorisés à y assister. COP 6 est dirigé par des bureaucrates et autres organismes non-gouvernementaux non-élus en faveur de bureaucrates et autres organismes non-gouvernementaux non élus.

N’espérez pas non plus en entendre trop parler. La dernière fois que cette conférence a eu lieu, la presse en avait été exclue tout comme cette célèbre institution qui lutte contre le commerce illégal de tabac, comprenez Interpol.

Dès lors, il est on ne peut plus opportun que la conférence se tienne à huit clos à Moscou. A la lumière du rôle joué par la capitale russe dans de petits incidents comme, vous savez, des avions de ligne abattus en plein vol et la liquidation de groupes de défenses des droits de l’homme, les Etats-Unis et le Canada ont agis avec décence et ont boycotté cet évènement.

« Nous soutenons le peuple ukrainien et nous ne donnerons aucune légitimité aux actions entreprises par le régime de Vladimir Poutine en Ukraine lorsqu’il s’agit de ces conférences absurdes qu’ils tentent de légitimer ».

Le statut de paria dont est affublé la Russie semble être passé inaperçu par l’OMS qui est bien plus impressionnée par la loi promulguée récemment par Vladimir Poutine et qui interdit la cigarette dans les lieux publics.

COP 6 dispose d’un compte twitter qui représente un des seuls moyens pour que nous, la population, puissions avoir une quelconque idée de ce qui se trame derrière les portes closes du centre de conférence, bien que provenant d’une source qui fait paraitre la Pravda (publication officielle du parti communiste à l’époque de l’Union soviétique) comme impartiale.

Tout le reste confirme que l’OMS reste envoutée par des fantaisies comme la conviction selon laquelle la cigarette électronique est un produit du tabac et que le commerce illégal de tabac peut être éradiqué d’un simple coup de plume.

Alors que le Directeur-général de l’OMS, Margaret Chan, s’en prend à Big Tobacco (et, selon ses propres mots « Big Food, Big Soda and Big Alcohol »), l’épidémie d’Ebola se répand. Depuis que Margaret Chan a pris les rênes de l’OMS, l’organisation a « sans cesse voté pour mettre l’accent sur les maladies non-transmissibles comme les problèmes cardiaques et les cancers plutôt que les maladies infectieuses », les fonds étant distribués en conséquence.

Cette semaine offrira donc une parfaite illustration de la corruption et de l’ineptie de l’autorité de santé publique. Pendant qu’un virus est en train de se propager, les représentants de l’Organisation mondiale de la Santé, créée à la base pour gérer de telles crises, sont assis dans un hôtel 5 étoiles situé dans un Etat voyou aux frais du contribuable, et discutent en secret des méfaits des arômes contenus dans les e-liquides.


Fin des propos de Christopher Snowdon


De son côté le Washington Times fait également état de la situation à Moscou.

Une fois le vote passé visant à interdire l’accès de la conférence au public, les débats furent interrompus alors que les spectateurs abasourdis et secoués furent escortés loin des échanges par le personnel de sécurité russe.

Les représentants de l’OMS et les délégués auraient affirmé que cette interdiction était nécessaire en raison des craintes liées à la présence de producteurs de tabac et autres membres des fabricants de cigarettes qui avaient infiltré le centre de conférence.

Les membres du public ont été sonnés de rester assis dans le silence au fond de l’immense salle, à des dizaines de mètres du cœur des débats. Les délégués et les orateurs ne pouvaient même pas voir le public alors qu’ils étaient plongés dans leurs échanges.

Après que les portes se sont refermées et que le débat a repris son cours, la raison pour laquelle le public fut chassé devint apparente : ils souhaitaient débattre en secret d’une taxe mondiale sur les cigarettes explique le journal américain.


Via Velvet glove, Iron fist et The Washington Times

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