Un important organisme de santé publique au Royaume-Uni vient de publier un rapport qui souligne l’importance des boutiques physiques dans le développement de la vape comme outil de lutte contre le tabagisme, mais appelle à une meilleure responsabilité des professionnels dans la vente au non-fumeurs.
Les professionnels en première ligne dans cette révolution de la vape
Le Royal Society for Public Health (RSPH) est un organisme de bienfaisance indépendant et multidisciplinaire en Grande-Bretagne consacré à l’amélioration de la santé et du bien-être public.
Dans un rapport (PDF) intitulé “Cibler la fourniture et la vente d’e-cigarettes aux fumeurs” le RSPH met en exergue cinq points principaux :
- Les cigarettes électroniques sont significativement moins dangereuses que les cigarettes, avec une évidence croissante qu’elles sont utiles dans le sevrage tabagique.
- Parmi les fumeurs qui n’ont jamais vapé, seulement un sur huit (12%) pense avec raison que les cigarettes électroniques sont bien moins dangereuses que les cigarettes.
- Les boutiques physiques spécialisées dans la vente d’e-cigarettes sont la face visible de la vape dans la rue, avec les supermarchés, magasins de proximité et les boutiques en ligne qui également d’importants vecteurs de vente.
- Il y a 1700 magasins spécialisés au Royaume-Uni dont environ 650 qui ont ouvert en 2016.
- Une enquête du RSPH explique que presque neuf magasins sur dix encourageraient des non-fumeurs à se mettre à la vape, que ce soit sciemment ou involontairement.
Par conséquent, le Royal Society for Public Health invite les acteurs de la santé publique à prendre les actions suivantes :
- Les magasins de vape doivent adhérer à un code de bonne conduite.
- L’allégement des taxes sur les produits de la vape doit pousser les petits commerces à ne plus vendre de tabac.
- En finir avec la publicité pour le tabac dans la presse professionnelle spécialisée.
- Tous les services locaux d’aide à l’arrêt du tabac doivent être ouverts à la vape (e-cig friendly).
- L’agence de régulation des médicaments (MHRA) doit encourager et soutenir d’avantage les fabricants d’e-cigarettes dans leurs demandes de mise sur le marché, ceci afin de pouvoir bénéficier de produits adaptés pour des prescriptions par les services de santé.
Le RSPH cite notamment dans son rapport les premières lignes de conduite éditées par l’association indépendante des professionnels du secteur (IBVTA) et apporte son soutien au principe qui voudrait qu’un professionnel de la vape ne vende jamais ses produits à un non-fumeur.
L’organisme de santé souhaite enfin que les acteurs de la santé publique britanniques se focalisent sur les risques relatifs de la vape, à contrario des risques absolus qui sous-tendent de très nombreuses approches réglementaires, et cite maintes fois le rapport du département de santé britannique (PHE) dans ses arguments en faveur de la cigarette électronique comme moyen de lutte contre le tabac.
Au Royaume-Uni, la prévalence tabagique est passée de 19 à 17,2% en un an. Le pays compte un nouveau vapoteur toutes les 4 minutes.
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