Dans la province du Luxembourg en Belgique la prévalence tabagique s’établit à 16,1% chez les jeunes, la moitié de celle constatée à Paris. 14,9% des jeunes ont expérimenté la cigarette électronique, ce qui inquiète les autorités craignant un effet de passerelle.

Entre 12 et 19 ans, deux fois moins de jeunes belges de la province du Luxembourg  fument que de parisiens

Luxembourg

Fumer et vapoter, pour certains c’est “cumuler les deux types de tabac”.

De nombreuses enquêtes récentes sur la consommation de tabac nous fournissent aussi des données sur l’utilisation de la cigarette électronique et en particulier par les jeunes au centre de toutes les préoccupations.

Dans la province du Luxembourg, les jeunes fument bien moins qu’en France et la cigarette électronique ne parait pas être perçue comme un dispositif de réduction des risques, mais comme un produit nocif, ainsi on peut lire dans la presse régionale que les adolescents “cumulent les deux types de tabac”.

Le pourcentage de fumeurs chez les jeunes y a été divisé par deux en quinze ans. Lavenir.net révèle en effet que la proportion de fumeurs âgés de douze à dix-neuf ans est passée de 31,8% à 16,1% entre 2000 et 2015. Toutefois la diminution du nombre de fumeurs est de moins en moins nette, Nathalie Heyard, députée provinciale en charge de la santé explique “Nous atteignons le noyau dur des fumeurs, ce sont ceux qui sont les plus difficiles à sensibiliser”.

14,9% des jeunes de la province âgés de douze à dix-neuf ans ont essayé l’e-cigarette alors qu’ils ne sont pas fumeurs. Ce chiffre suscite l’inquiétude de Michael Demelenne, directeur de l’observatoire de la santé «On est en droit de se demander si ce n’est pas une porte d’entrée vers le tabagisme » et pointe “toute la machine marketing de l’industrie du tabac derrière “ mais Lavenir.net ne nous dit pas combien de ces expérimentateurs sont devenus utilisateurs réguliers. En France ils sont 50% à avoir expérimenté le vaporisateur personnel mais 10% à être utilisateurs réguliers, et ceux là sont fumeurs.

Les résultats de l’enquête Paris Sans Tabac menée dans la capitale auprès de 3500 lycéens et collégiens nous révélait une diminution de la prévalence du tabagisme de 10% en seulement trois ans chez les adolescents. 43% d’entre eux affirmaient fumer occasionnellement ou quotidiennement en 2011, ils n’étaient plus que 33% dans ce cas l’an passé. Dans le même temps l’expérimentation de la cigarette électronique s’est stabilisée chez les jeunes parisiens qui selon plusieurs spécialistes “ringardise” le tabac.

 [Note ]Cet article a fait l’objet de modification le mardi 2 juin 2015 à 15h00

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