Bruno Gilles, Sénateur des Bouches-du-Rhône.

Bruno Gilles, Sénateur des Bouches-du-Rhône.

Le président de l’AIDUCE Brice Lepoutre vient d’annoncer sur le groupe Facebook de l’association qu’un amendement venait d’être déposé pour la modification du Projet de loi de modernisation de notre système de santé en ce qui concerne la cigarette électronique.

Avant de transmettre le résumé de cet amendement Brice Lepoutre commente : “Nous espérons que de nombreux sénateurs valideront celui-ci, et en déposeront de nombreux autres sur les articles 5 undecies (Interdiction de vapoter dans les lieux publics), 5 sexies (interdiction de publicité indirecte, donc fermeture des blogs, forums, groupes facebook) et 53 (application de la directive européenne par ordonnance, sans débat parlementaire).

Déposé par le sénateur des Bouches-du-Rhône, Bruno Gilles (Les Républicains), cet amendement aurait pour objet la “stigmatisation” des vapoteurs et la discrimination portée à leur égard via l’interdiction notamment de vapoter dans les espaces clos de travail.

Voici le texte rapporté par Brice Lepoutre ce lundi 7 septembre 2015 :

Objet de l’amendement : Stigmatiser les « vapoteurs » en leur interdisant de « vapoter » dans les bureaux fermés en les renvoyant à des espaces prévus pour eux s’apparente à une discrimination.

Or, il faut savoir que les grands fumeurs désireux de s’arrêter de fumer ne peuvent compter sur les patchs qui ne leur sont d’aucun effet. A croire que certains patchs contiennent aujourd’hui uniquement un placebo.

Il est indéniable que la cigarette électronique dans les cas de long et intense tabagisme offre une opportunité bien supérieure en conduisant les grands fumeurs à abandonner la cigarette au bout de quelques mois, voire quelques semaines.

La cigarette électronique offre l’avantage de ne contenir aucun élément du tabac ni du papier de la cigarette (carbone, goudrons, etc) mais seulement, comme les patchs, de la nicotine mais à des doses réduites. Par ailleurs, elle ne provoque pas de fumée mais seulement de la vapeur que les personnes dans le voisinage immédiat du « vapoteur » n’inhalent pas.

D’ailleurs, un rapport publié en août dernier par l’organisme de santé publique, anglais Public Health England (PHE), une agence du ministère de la santé du Royaume Uni, estime que les cigarettes électroniques sont 95 % moins dangereuses que les cigarettes classiques et seraient un outil efficace dans la lutte contre le tabagisme.

Aussi semble-t-il que prendre des mesures discriminatoires contre les vapoteurs va à l’encontre du but recherché en matière de santé publique, de réduire le tabagisme.
Tel est l’objet de cet amendement.

Annonce