La cigarette tue. Il ne faut pas fumer. Le mieux, peut-être, serait d’interdire la vente de ce produit qui a causé au siècle dernier plus de morts que toutes les guerres, les famines et les catastrophes naturelles réunies ?
S’attaquer à la cigarette : logique
Et la vape alors ?
Swap to stop (échanger pour arrêter). Contrairement à la cigarette, il n’est pas question d’interdire le moindre produit de vapotage au Royaume-Uni. Les pouvoirs publics se veulent vigilants, voire intransigeants sur la question des jeunes, mais sinon le vapotage est encouragé. Le ministère de la Santé Neil O’Brien l’a annoncé il y a quelques mois, le pays va offrir des kits de vape gratuits à un million de fumeurs. L’opération bénéficie d’un fort soutien politique puisque Rishi Sunak, le Premier ministre, s’est emparé de la mesure et en parle dans les médias. La lutte contre le tabagisme au Royaume-Uni vise bien à aider les fumeurs.
En France, on interdit les puffs et on dénigre le vapotage
Seulement quelques milles marins nous séparent de nos amis britanniques, mais que ce soit sur le taux de prévalence tabagique (trois fois moins que chez nous) ou sur l’approche humaine de la lutte contre le tabagisme, c’est abyssal. Vape vs cigarette ? Notre Première ministre Élisabeth Borne (qui vapote !) a annoncé l’interdiction prochaine des puffs, un produit de vapotage, au prétexte des jeunes qui sont pourtant quatre fois plus nombreux à fumer que vaper. Elle n’a rien dit concernant les cigarettes.
On peut résumer ça comme ça : au Royaume-Uni, il ne faut surtout pas fumer, quitte à conseiller de vapoter. En France, il ne faut surtout pas conseiller de vapoter, quitte à fumer.
Les précédents avis de Sébastien Béziau