Une experte en réduction des risques liés au tabac s’est récemment exprimée concernant les actions de l’antivape Michael Bloomberg.

L’ingérence de Bloomberg auprès des gouvernements du monde

“Bloomberg’s Philanthro-Colonialism: a Threat to Global Health and Science”, voilà le titre d’un récent article publié sur le site internet InsideSources, se présentant comme un média « fournissant ce que le reste des médias a arrêté de nous donner il y a longtemps : un regard plus approfondi sur les histoires sérieuses qui touchent notre pays et notre monde ». Rédigé par Michelle Minton, chercheuse principale au Competitive Enterprise Institute, spécialisée dans la politique des consommateurs couvrant les questions réglementaires qui incluent les jeux de hasard, la réduction des risques liés au tabac, la légalisation du cannabis, l’alcool et la nutrition, elle y exprime son opinion à propos du célèbre antivape Michael Bloomberg.

Dans son article, elle débute par rappeler les faits qui secouent actuellement les Philippines concernant des donations qu’a reçu la Food and Drug Administration (FDA) de la part de Bloomberg. Une situation qui pose question dans le pays, notamment car il est éthiquement difficile d’expliquer pourquoi une agence gouvernementale reçoit des fonds d’une association privée. Des fonds qui ont été récemment rendus à Bloomberg, suite à la révélation de cette histoire, qui a par la suite conduit à une enquête toujours en cours.

« Pendant des années, Bloomberg a consacré des sommes considérables au financement d’un réseau d’associations (…) coordonnant leur effort international pour fomenter la panique face au vapotage et contraindre les gouvernements à adopter des règles qui se rapprochent le plus possible de la prohibition », rappelle-t-elle ensuite.

Des sommes dont l’organisation mondiale pour la santé (OMS) a également profité, à hauteur de 1 milliard de dollars dans le cadre de la Bloomberg Initiative to reduce tobacco. Et nous connaissons tous la profonde position antivape qu’a adoptée l’OMS depuis des années maintenant.

Elle poursuit en donnant d’autres exemples des actions de Bloomberg par le passé. En 2018 par exemple, suite à la Révolution de velours en Arménie (qui a précipité la chute du communisme), le nouveau gouvernement a souhaité améliorer la santé publique en s’attaquant notamment au taux de tabagisme très élevé dans le pays. Selon Michelle Minton, lors de la publication d’un récent documentaire (You don’t know nicotine), Arsen Torosyan, ministre de la santé arménien, aurait révélé que la majorité du soutien que le pays a reçu suite à cette annonce provenait d’associations liées à Bloomberg. Résultat, dans un pays où plus de la moitié des hommes fument quotidiennement, l’accès au vapotage est désormais très compliqué.

Même son de cloche au Vietnam. Entre 2007 et 2014, Bloomberg aurait versé plus de 3,2 millions de dollars au pays, dans le cadre de son plan de lutte contre le tabagisme. Au début du mois, le ministre de la Santé du pays a annoncé l’interdiction prochaine de tout produit de la vape sur le territoire, malgré le fait que plus de 45 % de la population fument.

« C’est tragique pour les millions d’hommes et de femmes de ces pays qui continueront à fumer et à mourir parce que leur gouvernement, à la demande de philanthropes étrangers motivés par un programme, les prive du droit de faire leurs propres choix de santé en connaissance de cause », déplore Michelle Lanton.

Naturellement, les actions de Bloomberg ne s’arrêtent pas à ces deux seuls exemples. Les ravages qu’il cause pour la santé publique concernant le vapotage vont bien au-delà de ces deux pays…

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