Et c’est reparti pour une nouvelle édition du Mois Sans Tabac, opération conjointe de Santé Publique France et de Tabac Info Service, qui va, encore cette année, tourner autour de la cigarette électronique.
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C’est un équilibre précaire : on sent bien que la vape est présente, là, quelque part, dans ces « substituts » dont il est constamment question, mais on a en même temps l’impression que, si quelqu’un prononçait le mot « cigarette électronique », il ne pourrait plus parler du reste.
Et pourtant : les organisateurs de l’évènement sont tout, sauf naïfs, et ils savent que, dans les résultats obtenus en matière de sevrage tabagique, la vape prend sa part et parfois se sert un peu dans l’assiette des autres. Simplement, ils n’en parlent pas, pour des raisons qui les regardent.
Est-ce grave ? Pas tant que cela, au final. Plus aucun fumeur désireux de se sevrer aujourd’hui n’ignore l’existence de la vape. Et ceux que cette solution intéresse pousseront de leur propre initiative la porte d’une boutique de vape, que Le Mois Sans Tabac leur en ait suggéré l’idée ou non. Et pas forcément en novembre, d’ailleurs.
Les groupes d’autosupport fonctionneront sur les réseaux sociaux, sans subsides, uniquement alimentés par le bénévolat et les bonnes volontés, comme ils le font tout au long de l’année.
Le vapotage obtient ses résultats dans le sevrage tabagique. Le Mois Sans Tabac aussi. Les deux en même temps, souvent. Il est dommage qu’une mystérieuse forme de bienséance les oblige à faire semblant de ne pas se connaître. Mais peu importe, seule la destination compte, et le Mois Sans Tabac a le mérite de motiver les fumeurs et de leur faire connaître d’autres moyens de se libérer. Peu importe le voyage, dans ce cas précis, seul parvenir à destination compte.
Surtout, la page internet du MST rappelle que, face au sevrage, nous sommes tous différents. Et que ce qui marche pour un ne fonctionnera pas forcément pour l’autre. La vape n’est pas une panacée, pas plus que les aides pharmaceutiques, la volonté ou le yoga tantrique.
Et puis, c’est bon de retrouver cette bonne vieille paille, dont on dit que souffler dedans aiderait à se libérer de la cigarette tabac. Elle a fini par s’incruster dans nos vies comme dans une soirée à laquelle elle n’était pas conviée, telle une vieille connaissance un peu cinglée et gênante, qui ne connaît qu’une seule blague et la raconte mal.
Le mois sans tabac, c’est donc parti pour l’édition 2022, et il nous fournira l’occasion, disséminés tout au long du mois, de quelques rappels utiles.