Une nouvelle association vient de voir le jour en Suisse : l’ARPV, pour Association Romande des Professionnels de la Vape. C’est à travers un communiqué de presse très engagé et combatif que ses membres ont annoncé leurs intentions. Alain Vogel, le secrétaire de la jeune association, nous explique la genèse.
En français dans le texte
« Le problème, c’est que la majorité des adhérents de la SVTA est germanophone, et la communication avec les adhérents francophones était réduite à sa portion congrue. De surcroît, l’association ne s’occupe que de problématiques nationales. Tout ceci, mis ensemble, faisait que les professionnels francophones de la vape Suisse se sentaient un peu délaissés. »
Isabelle Pasini et Nicolas Michel avancent alors le projet de créer une association, et invitent Alain à les rejoindre « j’étais perçu comme quelqu’un de neutre, qui connaît la majorité des patrons de magasins en Suisse, du fait de mon statut de fabricant de liquides. »
Tout ceci se déroulait avant l’orage venu d’Amérique, qui n’a pas épargné la Suisse. Les membres fondateurs de l’ARPV battent alors le rappel.
« Une première réunion a entériné le bureau tel qu’il est aujourd’hui » explique Alain « puis nous nous sommes mis au travail sur le communiqué de presse qui est à la fois une réaction et un rappel vis à vis des événements autour de la vape, en même temps qu’un acte de naissance public de l’ARPV ». Un acte de naissance combatif, par le force des choses.
Des intentions claires
Mais quels sont les objectifs de l’ARPV « Ils sont nombreux » poursuit Alain Vogel « Tout d’abord, pouvoir changer l’image de la vape. C’est avoir un point de contact clairement identifié pour les médias et les politiques. D’ailleurs, on le voit, il y a un pic de sujet liés au vapotage, ces derniers temps, il est important que des professionnels puissent s’exprimer dans les médias. »
Normaliser la vape, ensuite, en participant, par exemple, aux prises de décision politique « j’aime bien d’ailleurs le terme que les anglais utilisent pour ça, qui signifie ‘’éduquer’’ les politiques. On constate souvent en effet que les politiques qui ont pour charge de prendre des décisions, sont totalement ignorants en matière de vape, et demandeurs d’informations. »
L’association regroupe à ce jour 24 membres à jour, mais une dizaine d’autres devraient officialiser leur adhésion dans les temps à venir. « Nous avons d’ailleurs pris le décision de ne pas refuser d’adhésions provenant de la partie italophone ou de la partie germanophone de la Suisse. »
En revanche, un autre style d’adhésion se verra décliné « nous refuserons toute demande d’adhésion de sociétés ayant des intérêts financiers dans l’industrie du tabac, ou dans lesquelles l’industrie du tabac aurait des parts. Notre association est clairement destinée aux professionnels de la vape indépendante, c’est spécifié dans les statuts. »
Isabelle Pasini et Nicolas Michel restent membres, en parallèle, de la SVTA « nous avons voté pour l’indépendance de l’ARPV vis à vis de la SVTA, mais une passerelle existe entre nous, et nous pourrons agir conjointement sur certains sujets, tout en gardant notre indépendance et notre attachement aux problématiques locales. »
Souhaitons donc bienvenue et longue vie à l’ARPV.