La ville de San Francisco a lancé une campagne de prévention contre la cigarette électronique, véhiculée sur les réseaux sociaux sous le hashtag #Curbit. C’est le département sanitaire de la ville californienne qui est à l’origine de cette démarche, jugeant ces dispositifs nocifs pour la santé.
Un des représentants de ce département, Derek Smith, affirme sans détour que les cigarettes électroniques “contiennent des métaux lourds ainsi que des substances cancérigènes.” Cette campagne d’affichage mise en oeuvre dans les transports est destinée à “éduquer le public” selon ses initiateurs et prétend sans aucune preuve scientifique que la cigarette électronique est nocive au même titre que le tabac. Un non-sens quand on sait que le tabac tue chaque année 480 000 américains et que l’e-cigarette offre une réduction des risques considérable aux fumeurs.
Dans la presse américaine les propos relatant l’efficacité au sevrage, rapportés par d’anciens fumeurs à l’image de Shawna Anderson n’ont que peu d’impact sur les détracteurs du vaporisateur, ni même les nombreuses études récentes dont la fameuse méta-analyse Cochrane. Le politicien Eric Mar ne sort pas vraiment des sentiers battus quand il affirme être inquiet que cette solution soit une porte d’entrée vers le tabagisme pour les jeunes, en particulier avec les e-liquides aux saveurs gourmandes ou fruitées. Le propriétaire de Tasty Vapor regrette quant à lui qu’on “pénalise un grand nombre de fumeurs” susceptibles de vapoter, par peur que le dispositif soit attractif pour une minorité d’adolescents prêt à tester l’outil.
La ville de San Francisco présente aujourd’hui une démarche globale contre l’e-cigarette : elle limite par exemple la création du nombre de points de ventes spécialisés dans ce domaine.
Parmi les nombreuses réactions de protestation, on notera celle du Forum ECF dont Oliver Kershaw est le membre fondateur.