En 2010, la Finlande s’est fixée pour objectif d’éradiquer le tabagisme d’ici 2040. Une nouvelle législation poursuit un objectif encore plus ambitieux : qu’il n’y ait plus aucun fumeur finlandais d’ici 2030.
Taxes, redevances et interdictions de fumer
Pour atteindre ce but, les autorités multiplient les mesures contraignantes à l’encontre des fumeurs et du commerce du tabac. Elles visent la rentabilité du commerce du tabac et les lieux où les gens peuvent fumer légalement.
Le coût de la licence qui permet aux magasins de vendre du tabac devrait être porté à près de 500 €. Les cigarettes à capsules sont interdites. Depuis le début de l’année, les co-propriétés peuvent faire interdire l’usage de la cigarette sur les balcons et dans les cours.
La publicité des produits de la nicotine a été interdite en 1978, le tabagisme sur le lieu de travail est quant à lui proscrit depuis 1995, tandis que les finlandais ne sont plus autorisés à fumer dans les bars et les restaurants depuis 2007.
Selon les statistiques recueillies par l’Institut national de la santé et du bien-être, la prévalence du tabagisme a régulièrement baissé chaque année dans ce pays, pour atteindre 19% en 2015 selon les chiffres de l’eurobaromètre. Ce pays scandinave comptait 60% de fumeurs dans ses pires années.
La vape malmenée
Au contraire du Royaume-Uni, où la prévalence tabagique a chuté aux alentours de 18%, la Finlande n’utilise pas le levier de la vape contre le tabagisme. La réglementation est dans ce domaine aussi très sévère avec par exemple une taxe de 30 centimes par millilitre (3 euros par flacon de 10 ml) entrée en vigueur au 1er janvier 2017 et l’interdiction des arômes autres que la saveur tabac.
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